JIM L’INDIEN by Gustave Aimard - Jules Berlioz d'Auriac

JIM L’INDIEN by Gustave Aimard - Jules Berlioz d'Auriac

Auteur:Gustave Aimard - Jules Berlioz d'Auriac [d'Auriac, Gustave Aimard - Jules Berlioz]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventures
Éditeur: Ebooks libres et gratuits
Publié: 2011-05-10T16:00:00+00:00


CHAPITRE VII

L’ŒUVRE INFERNALE.

– Avez-vous fait quelque autre découverte particulièrement alarmante ? demanda l’artiste à son cousin.

– Non, pas pour le moment ; et vous ?

– Peut-être oui, suivant votre manière de voir. Apercevez-vous ce gros tronc d’arbre, là-bas, droit devant vous ?

– Oui.

– Eh bien je me trompe grandement, ou bien il y a deux Indiens cachés derrière. Je n’en suis pas absolument sûr, mais je tiendrais un pari s’il le fallait.

Brainerd jeta un coup d’œil dans la direction indiquée ;

– Halleck ! murmura-t-il à voix basse après un court examen ; au nom du ciel ! quittons ce poste où nous sommes si fort en vue ! voulez-vous donc vous faire fusiller comme une cible ?

En même temps il lui saisit le bras et l’entraîna par la lucarne. Au bout de quelques instants Halleck voulut y reparaître pour examiner l’état des choses.

– Gardez-vous en bien ! murmura Brainerd, ils reconnaîtraient immédiatement que nous sommes en méfiance. Descendons au second étage ; là nous pourrons sans inconvénient les surveiller à notre aise.

Les deux jeunes gens, munis chacun d’une carabine, descendirent avec précaution, et traversèrent doucement une grande chambre fermée. Halleck, moins familiarisé avec les lieux que son cousin, se heurtait aux chaises, renversait les meubles et faisait un tapage exécrable, en punition duquel Brainerd aurait souhaité de bon cœur qu’il se rompît le cou.

– Chut, donc ! grommela ce dernier ; venez donc regarder maintenant !

Les volets, en chêne épais, étaient solidement fermés. Ils portaient des lames mobiles comme celles des persiennes dans les pays chauds ; en faisant tourner doucement la plus basse sur ses pivots, le jeune Brainerd pratiqua une éclaircie, inaperçue du dehors, mais bien suffisante pour leur permettre d’apercevoir tout ce qui pouvais se passer autour d’eux.

Mais, au moment où les deux cousins allaient placer l’œil à ce Judas improvisé, un coup violent frappé à la porte d’entrée les fit tressaillir ; en même temps une voix rude cria en bon anglais :

– Ouvrez-moi !

– Voyons combien ils sont ! avant de leur laisser connaître que nous sommes ici ! murmura vivement Will en imposant silence à l’artiste.

– Il y en a une demi-douzaine je le parie, répondit l’autre sur le même ton, en quittant la fenêtre pour aller vers une croisée de l’escalier qui était directement au-dessus du portail.

Avec des précautions infinies pour ne pas faire le moindre bruit, les deux assiégés se rendirent ensemble à ce nouveau poste d’observation.

Le premier coup d’œil fut de nature à les consterner ; plus de douze Indiens gigantesques étaient groupés devant l’entrée.

– Ah ! voilà le moment d’agir ! murmura Halleck.

– Rien ! rien à faire ! mon pauvre ami, si ce n’est de songer à fuir le plus tôt et le plus adroitement possible.

Mais la porte commençait à s’ébranler sous les coups réitérés ; les cris « ouvrez ! » se renouvelaient avec une violence impérieuse. Les jeunes gens descendirent à pas de loup jusqu’au rez-de-chaussée.

– Maintenant, dit l’artiste, allez faire tous vos préparatifs par la porte de derrière ; moi, je vais parlementer avec eux.



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