Il suffit d’une nuit, vol.1 by Frédérique Arnould

Il suffit d’une nuit, vol.1 by Frédérique Arnould

Auteur:Frédérique Arnould [Arnould, Frédérique]
La langue: fra
Format: epub
Tags: fiction, romance, contemporain
ISBN: 9782368922910
Éditeur: L'ivre-Book
Publié: 2016-05-20T22:00:00+00:00


Chapitre 9

Théa se leva en milieu de matinée, l’estomac tout retourné. Elle avait abusé de la vodka et elle ressentait ses effets. Elle était vaseuse et avait les lèvres sèches. Elle marcha jusqu’à la cuisine et se servit un verre d’eau. Elle saisit un cachet d’ibuprofène et l’avala avant d’ouvrir ses volets.

Elle fut étonnée de voir la voiture de Julien devant sa porte. Ce dernier attendait bien sagement à l’intérieur. Il la fixa un moment, avec un regard sombre qui la déstabilisa, puis il sortit du véhicule. Théa ferma sa fenêtre et se rendit dehors. Il entra sans même lui adresser un mot, un geste. Elle l’invita dans la cuisine et il la suivit. Théa était perturbée par sa réaction. Elle se doutait bien qu’il n’était pas content à cause de leur soirée de la veille.

Ils s’installèrent dans un silence lourd. Théa ne savait pas comment aborder le sujet. Et au lieu de l’évoquer, elle attendit que Julien ouvre la bouche, mais il semblait avoir perdu la parole. Elle prit donc sur elle et tenta d’entamer la conversation

— Désires-tu quelque chose à boire ? lui proposa-t-elle.

— Non, merci.

Sa voix était dure, presque blessante, un peu comme s’il lui en voulait, mais elle ne comprenait pas pourquoi. Elle n’avait rien fait de mal. Elle aurait aimé lui prendre la main, mais il la retira. Surprise, Théa ne savait plus comment réagir. Qu’avait-elle fait ?

— Qu’est-ce qui se passe ?

— Je t’ai vu hier, continua-t-il sur le même ton.

— De quoi parles-tu ?

— Tu l’as embrassé. Je pensais pourtant que tu voulais être avec moi.

— Tu étais là ? s’écria-t-elle, embarrassée.

— Oui, lorsque maman m’a dit que tu ne te sentais pas très bien, je me suis inquiété. Je suis donc rentré. Quand je suis arrivé devant chez toi, tu étais dans les bras de ce type.

— Je ne l’ai pas embrassé, c’est lui…

— Mais tu ne l’as pas repoussé.

— Par politesse, c’est tout.

— C’est par politesse que tu l’as fait rentrer chez toi ?

— Il ne s’est rien passé.

— Ça, c’est ce que tu dis…

Théa sentit la colère lui monter au nez. Comment osait-il mettre en doute sa parole ? Elle n’avait rien fait de mal. Elle s’était juste montrée gentille. Voilà, cela lui apprendrait ! Et lui ? Il n’avait pas hésité à se frotter à une fille devant ses yeux. Comment pouvait-il se permettre de lui faire des reproches ?

— Je crois que tu es mal placé pour m’en vouloir. Tu t’es laissé tripoter durant de longues minutes par une inconnue. Tu penses à ce que j’ai pu ressentir ?

— Je l’ai fait uniquement parce que je ne supportais plus de te voir collée à Maxime.

— Ce n’est pas un jeu, Julien. C’est sérieux. Et je refuse que tu m’entraînes dans ce genre de relation chaotique. Je crois qu’il vaut mieux qu’on arrête avant d’aller trop loin.

Julien ne répliqua pas ; il se leva et quitta la maison sans un mot. Il fit claquer la porte d’entrée et crisser les pneus de sa voiture comme pour lui montrer à quel point il lui en voulait.



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