Fondation Foudroyée by Asimov Isaac

Fondation Foudroyée by Asimov Isaac

Auteur:Asimov, Isaac [Asimov, Isaac]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF, Prix Hugo
Éditeur: Alexandriz
Publié: 1983-01-01T23:00:00+00:00


44.

Pour une fois, le visage de Janov Pelorat ne resta pas inexpressif. Non pas qu’il fût habité par la passion – ou par quelque autre expression plus fugace. Non : ses yeux s’étaient simplement étrécis, et une sorte d’ardeur féroce avait envahi tous ses traits.

Il demanda – et sa voix avait cette fois perdu son petit côté hésitant : « Comment avez-vous dit que vous aviez eu connaissance de tout cela ?

— Je vous l’ai dit : c’est mon héritage.

— Ne soyez pas stupide, jeune homme. Vous êtes un conseiller. Ce qui signifie que vous avez forcément dû naître sur une des planètes de la Fédération... Smyrno, si j’ai bonne mémoire...

— C’est exact.

— Eh bien alors, de quel héritage voulez-vous parler ? Êtes-vous en train de me dire que vous possédez des gènes siriens qui vous donnent une connaissance innée des mythes siriens concernant la Terre ? »

Compor sembla pris de court : « Non... bien sûr que non.

— Eh bien, de quoi parlez-vous ? »

Compor marqua une pause, cherchant apparemment à rassembler ses idées. Puis il expliqua calmement : « Ma famille possède de vieux bouquins d’histoire sirienne. Un héritage extérieur – et non pas interne. Ce n’est pas une chose dont on parle volontiers à des étrangers – surtout quand on tient à sa carrière politique. Contrairement à ce que semble penser Trevize, croyez-moi, je ne mentionne le fait qu’à mes meilleurs amis. »

Il y avait une trace d’amertume dans sa voix. « Théoriquement, les citoyens de la Fédération sont tous semblables, mais ceux des mondes de la Fédération se ressemblent plus que ceux des planètes plus récentes – quant à ceux qui sont issus des planètes extérieures à la Fédération, ce sont encore eux les plus dissemblables. Mais peu importe... En dehors de mes lectures, j’ai déjà eu l’occasion de visiter des mondes anciens... Trevize... eh, reviens... »

Trevize s’était glissé vers une extrémité de la salle pour aller regarder dehors par une des fenêtres triangulaires. Celles-ci permettaient d’avoir une vue sur le ciel tout en réduisant la perspective sur la ville – favorisant, à la fois, la lumière et l’intimité. Trevize dut s’étirer pour regarder en bas.

Il retraversa la pièce vide : « Intéressant comme dessin, ces fenêtres. On m’a appelé, conseiller ?

— Oui. Tu te souviens de mon voyage de fin d’études ?

— Après le diplôme ? Oui, je m’en souviens très bien. On était copains à l’époque. Copains pour toujours. La confiance éternelle. Tous les deux, seuls contre le monde. Oui. Tu es parti accomplir ton périple. Moi, je me suis engagé dans la marine, plein de patriotisme. D’une manière ou de l’autre, je crois que je ne voulais pas t’accompagner – une espèce d’instinct m’en avait dissuadé. Je regrette de ne pas l’avoir conservé, cet instinct. »

Compor ne releva pas la pique. Il reprit : « J’ai visité Comporellon. La tradition familiale disait que mes ancêtres en étaient originaires – du moins du côté de mon père. Nous faisions partie de la famille régnante, dans l’ancien temps, avant que l’Empire ne nous absorbe.



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