Flirtez-vous avec la cyberdépendance? by Manon R. Guérin

Flirtez-vous avec la cyberdépendance? by Manon R. Guérin

Auteur:Manon R. Guérin [Guérin, Manon R.]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782762142921
Éditeur: Groupe Fides
Publié: 2019-03-04T05:00:00+00:00


D’autres trouvailles

En cherchant sur le Web, on réalise qu’il existe plein de ressources pour nous aider à gérer les dérapages s’il y a lieu. Bon, il y a pas mal de lecture à faire, je l’avoue, mais je me propose de vous faire un petit résumé rapide de quelques sites que j’ai notés précieusement et qui peuvent contribuer à une meilleure santé virtuelle de son ado.

C’est le cas notamment de cyberaide.ca qui, je m’en rends compte avec surprise, existe depuis 15 ans. Non, les problèmes en ce qui a trait au Web ne datent pas d’hier même si aujourd’hui on en parle plus que jamais, me confirme René Morin, le porte-parole du Centre canadien de protection à l’enfance, qui a mis sur pied, entre autres, ce programme. «À ce moment-là, Internet commençait à devenir un outil grand public, mais on était bien loin de se douter de l’ampleur que ça prendrait. On constatait que ça deviendrait un véhicule de prédilection de la pornographie et on souhaitait participer à cette lutte-là. Ce qui a changé au fil des ans, c’est qu’on parlait avant d’images pornographiques produites par des adultes pour des adultes, mais aujourd’hui, ce sont aussi des adolescents qui produisent ce type d’images.»

Qu’est-ce que l’autoexploitation juvénile?

Elle se définit généralement comme le fait, pour une jeune personne, de créer et de transmettre ou de partager avec d’autres jeunes des photos/vidéos à caractère sexuel à l’aide d’Internet ou d’appareils électroniques (textos, messagerie instantanée, sites de réseaux sociaux, etc.[46]).

Connaissez-vous vraiment la vie numérique de vos jeunes? Sur quels sites passent-ils leur temps? Que recherchent-ils en ligne? Ont-ils un compte sur un réseau social? Sauriez-vous répondre à ces questions? De nombreuses études révèlent que la majorité d’entre nous ignore les réponses. «Face au décalage des générations – un jeune né avec la techno, le parent qui a grandi sans –, on peut se sentir démuni et lorsqu’on en parle, on ne se fait pas prendre au sérieux par les enfants. Il faut avoir des pistes de discussions pour ouvrir et maintenir le canal de communication», suggère monsieur Morin, qui recommande aussi de suivre ses enfants sur Facebook ou Snapchat, par exemple. Les ados protesteront sans doute, mais on doit à son avis faire passer un message-clé: la vie privée n’existe pas dans Internet. Quand un enfant réclame la protection de son intimité, on doit passer le mot qu’il n’y a rien d’intime.

Avec monsieur Morin, je parle d’autoexploitation juvénile, de cyberintimidation, de leurre d’enfant, bref de toutes ces choses qu’on ne veut surtout pas que son ado affronte, mais qui ne représentent plus nécessairement des cas isolés. «Oui, ça arrive trop souvent malheureusement. On reçoit environ 6000 plaintes du public par mois. Ça nous permet d’avoir l’heure juste sur les réalités du moment. Ainsi, on peut offrir aux jeunes et aux parents des outils pour essayer de prévenir les abus.»

Je lui demande un exemple de signalement: les victimes de sextorsion, qui sont hélas de plus en plus nombreuses. Des jeunes se font aborder sur les médias sociaux par des inconnus qu’ils invitent dans leur cercle d’amis virtuel.



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