Fiction 284 by Collectif

Fiction 284 by Collectif

Auteur:Collectif [Collectif]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2016-12-16T19:22:24+00:00


« Qu’allons-nous faire maintenant ? » gémit Vera, désespérée. Il était à peine possible d’entrer dans le living. Des piles de lettres s’élevaient un peu partout. Vera était allée au supermarché chercher des cartons vides, mais ils étaient débordés.

« Toutes ces commandes, nous ne pouvons les satisfaire ! Et dans ce cas, Kresneczeck avait raison, c’est une escroquerie. Et renvoyer toutes ces lettres nous coûterait plus de mille dollars rien qu’en timbres. Pourquoi n’as-tu pas accepté les cinq cent mille dollars ? Nous serions riches ! »

— « Je ne suis pas à blâmer, c’est Junior, » dit lâchement Jim.

— « Tu es fou, ma mère m’avait prévenu de ne pas t’épouser. Ne te maries pas avec cet homme, m’avait-elle dit, il n’a pas toute sa raison, et elle n’avait pas tort. »

La sonnerie du téléphone retentit.

— « Qui ? » dit Jim au bout du fil, crispant son visage. « Quoi ? Pas même deux mille ? O.K. » Il raccrocha.

— « La Société des Plastiques Ellerbach. Ils disent qu’ils sont à court de Polyvynil. Ils ne peuvent nous livrer. Pas même un seul kit ! »

— « C’est O’Brian, il les en empêche, » dit Vera. « Pourquoi ne lui téléphones-tu pas et n’acceptes-tu pas l’argent ? »

— « Je préfère encore aller en prison, » répondit Jim, haineux. « Crois-tu que Junior céderait devait de telles pressions ? »

— « Junior n’a que huit ans, » reprit Vera. « Tu n’as pas à l’écouter. »

— « Multiplie son âge par huit, et tu as l’âge de son cerveau. Il est plus intelligent que toi et moi réunis. »

— « Parle pour toi, » dit Vera, du poison dans la voix. Elle se sentait prise dans une toile d’araignée.

— « Mais ne peux-tu donc voir quelle affaire formidable peut devenir la Super-Gazoline ? Tout ce que j’ai à faire est d’intéresser un groupe financier. Et nous sommes installés pour la vie. »

— « Oui, derrière des barreaux ! Tu n’as pas le temps de faire des négociations. Ces lettres sont des commandes. Toutes ces enveloppes contiennent de l’argent. En liquide, en chèques, en mandats postaux. Je ne veux pas y toucher. Nous étions si heureux avant que tu ne donnes ton matériel de chimie à Junior. Qu’allons-nous faire maintenant ? »

Elle avait les larmes aux yeux. La sonnerie du téléphone retentit à nouveau.

— « Ne décroche pas ! » pleura Vera. « Un malheur n’arrive jamais seul ! »

— « Allô, oui, ici Mr. Houseman, » dit Jim au téléphone. « Qu’est-ce que c’est ? Longue distance ? Tokyo ? » Il mit sa main sur le microphone. « C’est Tokyo, » murmura-t-il.

— « Qui t’appelle de Tokyo ? » demanda Vera.

— « C’est peut-être l’empereur du Japon, » répondit Jim. « Oui, oui, vous êtes bien chez Mr. Houseman. Oui, Mr. Houseman. Oui, c’est lui-même. Qui le demande ? »

— « C’est la compagnie Shimbashi Mintoku. Et je suis Mr. Shinken Furukawa. Monsieur Houseman, nous avons expérimenté votre Super-Gazoline et nous sommes fortement impressionnés.



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