Fantômette et le brigand by Georges Chaulet

Fantômette et le brigand by Georges Chaulet

Auteur:Georges Chaulet [Chaulet, Georges]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
Éditeur: Hachette
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Pendant que Mandrin tempêtait de la sorte, la Jeep se frayait un passage à toute allure à travers la forêt. Après quelques minutes, Fantômette donna l’ordre au caporal de stopper et de descendre.

« Retourne voir ton chef et dis-lui que, s’il continue à mettre le Dauphiné en coupe réglée, c’est moi qui le ferai pendre ! »

Le caporal fila sans demander son reste. Fantômette descendit, contourna un buisson qui avait servi de cachette au vélo qu’elle mit dans la voiture. Puis elle se tourna vers le journaliste.

« Alors, mon cher Œil, il me semble que je suis tombée à pic. Notre brigand n’a pas l’air d’apprécier beaucoup vos articles…

— Non. J’avais peut-être exagéré en le traitant de “bandit d’opérette”…

— Oh ! ce n’est pas votre faute, puisque l’idée ne venait pas de vous. Mais enfin, vous avez réussi à rencontrer Mandrin, et c’est ce que vous vouliez, non ?

— Oh ! oui. Et je vais faire un papier sensationnel pour France-Flash. “Pendu par Mandrin !” Le titre est tout trouvé ! J’espère que mon directeur va en profiter pour m’augmenter. Qu’au moins je n’aie pas couru des risques pour rien !… Mais dites-moi : comment avez-vous fait pour me rejoindre ? Je ne savais pas moi-même où les brigands m’avaient emmené !

— Je vais vous l’expliquer. En attendant, prenez le volant et ramenez-nous à Beaurepaire. Vous tournerez à droite après cette cabane, là-bas… »

Elle retira son masque, ôta son bonnet noir et secoua la tête pour faire bouffer sa chevelure.

« Comment je vous ai retrouvé ? Ma foi, ce n’était pas bien difficile… Je venais de faire un petit tour dans la ville en regardant le ciel pour savoir si la pluie allait se remettre à tomber… Au moment où je suis arrivée dans la rue de notre hôtel, j’ai vu une voiture démarrer à toute vitesse. Elle m’est passée sous le nez, très vite, mais j’ai eu le temps d’entrevoir ce qu’il y avait à l’intérieur. Deux militaires ficelaient un homme dont ils avaient recouvert la tête avec un foulard noir.

— L’homme, c’était moi.

— Oui, j’ai reconnu votre costume à carreaux. J’ai tout de suite compris que Mandrin vous faisait enlever par ses complices. Alors, je me suis précipitée dans le garage de l’hôtel où j’avais laissé votre bicyclette de poche. Je l’ai enfourchée et je me suis lancée à la poursuite de la voiture…

— Quoi ! Avec le vélo ? Vous n’aviez aucune chance de nous rattraper !

— Vous voyez bien que si, mon cher Œil. Sinon je n’aurais pas pu vous retrouver.

— C’est juste. Mais comment avez-vous fait ?

— J’ai d’abord pris la départementale 130. C’est la voie que l’auto avait suivie. Puis j’ai examiné systématiquement tous les chemins de traverse, pour être sûre qu’elle n’avait pas quitté la route. J’ai fait une bonne douzaine de kilomètres dans les lacets de la montagne et j’ai fini par trouver le chemin forestier par où la voiture était passée. Celui où nous sommes en ce moment.

— Comment diable pouviez-vous deviner que la voiture était venue par ici ?

— Parce qu’il a plu pendant la matinée.



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