Eveil au contact du Moi d'autrui by Steiner Rudolf

Eveil au contact du Moi d'autrui by Steiner Rudolf

Auteur:Steiner, Rudolf [Steiner, Rudolf]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Essai, Spiritualité, Autriche
Éditeur: Proudhon - TAZ
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


SEPTIÈME CONFÉRENCE

Stuttgart, 28 février 1923

Certes, au cours de cette réunion, j’aurais volontiers parlé de ce qui est spécifiquement anthroposophique, comme je le fais dans les conférences habituelles prononcées devant nos amis membres de la Société Anthroposophique. Cependant, l’ensemble du déroulement de l’assemblée, tout ce qui s’est passé durant ces journées, m’amène à traiter ici des questions qui se situent dans le champ de l’intérêt immédiat de l’assemblée. J’espère que l’occasion se présentera à nouveau de parler d’anthroposophie au sens strict du mot, sinon peut-être en m’adressant une fois à vous tous, du moins, en des occasions répétées, à des groupes réunissant certains d’entre vous.

Ce qui doit être précisément montré au cours de ces deux conférences, c’est comment l’anthroposophie peut devenir vraiment une sorte de sagesse de vie, comment elle peut imprégner les intentions quotidiennes et l’attitude d’esprit quotidiennement mise en œuvre. Et je voudrais ainsi, en vue de ce qui doit faire l’objet de nos entretiens, donner certaines bases du point de vue anthroposophique. J’ai parlé hier dans ce style de la formation de communautés possible dans la Société Anthroposophique ; je voudrais à la suite exposer certains éléments destinés à montrer qu’effectivement, la conception anthroposophique du monde conduit à envisager la vie plus judicieusement qu’on ne peut le faire sans l’anthroposophie.

Pour donner en quelque sorte la contre-image de ce dont j’ai parlé hier, je voudrais partir de quelque chose que connaissent bien les gens informés de l’histoire des sociétés qui reposent sur une base analogue à celle que donne l’anthroposophie. Je préciserai plus tard ce qui distingue la Société Anthroposophique d’autres sociétés ; mais tout d’abord, je voudrais indiquer qu’il a déjà existé dans le monde beaucoup de sociétés dont la vie se fondait sur une connaissance du monde spirituel, obtenue par une voie quelconque ; connaissance naturellement adaptée aux possibilités offertes au cours des époques successives de l’évolution, et naturellement aussi à celles qu’offraient le caractère et les facultés des hommes qui faisaient partie de ces sociétés. Dans la masse, on trouve tous les degrés possibles : des plus sérieuses, vraiment importantes, à celles qui pratiquaient la charlatanerie. Ceux qui connaissent l’histoire de ces sociétés savent cependant fort bien une chose : c’est qu’il y est toujours créé une sorte d’atmosphère morale, et ce par une certaine nécessité – du fait de certaines conditions établies – dont on peut dire :

Ce que s’efforcent de réaliser les adhérents de ces sociétés, c’est une vraie, une authentique fraternité. Si bien qu’en règle générale, figure dans les statuts – et ajoutons-le, comme il a été dit, par nécessité – ceci : d’une part on s’efforce de réaliser la fraternité, et d’autre part une connaissance des mondes spirituels. Or, ce que savent les gens informés de l’histoire de ces sociétés fondées sur la fraternité et la connaissance des mondes spirituels, c’est qu’on y rencontre plus qu’ailleurs des occasions de discorde, de désunion, de formation de groupes indépendants au sein de la communauté, de luttes sévères livrées par ceux qui ont fait scission contre ceux qui sont restés, etc.



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