Eternellement Blonde [Blonde-3]_By Sly by Meg Cabot

Auteur:Meg Cabot [Cabot, Meg]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Jeunesse
ISBN: 2012028616
Publié: 2012-03-20T23:00:00+00:00

13

Le type qui m’avait prise en filature a levé la tête, saisi. Et puis il a regardé derrière lui pour voir si Christopher ne s’adressait pas à quelqu’un d’autre.

— Oui, oui, c’est bien à vous que je parle, s’est époumoné Christopher, en marchant droit sur Fute Classe pour lui poser la main sur l’épaule et le pousser. Vous suiviez ma petite amie, là ?

Vous avez bien lu. Christopher avait bousculé un des sbires de Stark d’une bourrade à l’épaule.

Il m’avait aussi appelée sa petite amie.

Mon cœur s’est mis à cogner contre mes côtes. Et pas à cause de la confrontation qui se profilait, hein.

Fute Classe n’a pas aimé que Christopher attire autant l’attention sur lui. Ou il n’aimait pas qu’on le bouscule, même si c’était juste une petite bourrade de rien du tout. Non, non, franchement. Il a rangé son portable et déclaré d’une voix tendue – on sentait qu’il se contenait :

— Je ne te connais pas, fiston. Enlève ta main, s’il te plaît.

— Comment ça, vous ne me connaissez pas ? a riposté Christopher, assez fort pour que tout le monde se retourne sur le trottoir pour nous regarder. On ne dirait pas, vu votre comportement. Enfin, si ce n’est pas moi, du moins ma petite amie, Nikki Howard. Parce que vous l’avez suivie jusqu’ici sur l’équivalent de quatre pâtés de maisons, là.

Voilà qu’il recommençait ! « Ma petite amie » ! Il avait dit « Ma petite amie ». J’avais bien entendu.

Quand Christopher a prononcé les mots « Nikki Howard », ça a suscité encore plus de curiosité. Les gens ralentissaient le pas ou s’arrêtaient même carrément sur le trottoir pour observer la scène. Un gros balèze, qui déchargeait des caisses de canettes d’un camion garé au coin de la rue, est même venu se planter devant Fute Classe.

— Hé ! lui a-t-il balancé, en le regardant sous le nez. C’est vrai ? Tu suivais Nikki Howard ?

Fute Classe a jeté un bref regard circulaire comme s’il cherchait une échappatoire. Il a même glissé la main sous son imper – et pas pour prendre son portable : je l’avais vu le laisser tomber dans la grande poche extérieure.

Je me tenais juste au bon endroit pour entrevoir ce vers quoi il tendait la main…

Un revolver. Dans un étui d’épaule, la crosse nichée sous son bras.

J’ai eu un hoquet de terreur et j’ai agrippé le bras de Christopher, mes doigts s’enfonçant dans l’épaisseur du cuir. Je crois bien que j’ai arrêté de respirer une minute. Je n’arrivais pas à le croire.

Un flingue ! Ce type avait vraiment un flingue ! Il allait essayer de nous descendre !

Mais, entre Christopher, le gros balèze, l’attroupement qui commençait à se former et moi, ça devait faire un peu trop de témoins. Parce que, dans la seconde qui suivait, la main de Fute Classe retombait. Il semblait chercher une autre issue à la délicate situation dans laquelle il s’était fourré.

Je me cramponnais toujours au bras de Christopher, dans un tel état de panique que je n’étais pas certaine de réussir à rester debout si je le lâchais.

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