Combat rapproché by Alexander Kent

Combat rapproché by Alexander Kent

Auteur:Alexander Kent [Kent, Alexander]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Aventure
ISBN: 2752904266
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 1974-01-20T23:00:00+00:00


Bolitho posa les deux mains sur la carte, qu’il examina plusieurs secondes durant. La tempête avait fait rage pendant deux longs jours et deux longues nuits, si bien que le soleil qui le réchauffait et la douce brise qui soufflait dans les voiles lui dormaient l’impression que le navire n’était pas encore apaisé.

Les autres commandants étaient assis autour de la table et l’observaient, chacun plongé dans ses réflexions, épuisés par la bataille qu’ils avaient dû mener contre la tempête et celle qu’il avait fallu remporter pour survivre.

Au sein de l’escadre, dix-sept hommes avaient été tués : tombés du haut des mâts, passés par-dessus bord. Quelques-uns s’étaient évanouis sans laisser de traces, comme s’ils n’avaient jamais existé.

On était au milieu de l’après-midi, et les bâtiments naviguaient en formation serrée. Bolitho avait ordonné à tous ses commandants de se réunir en conférence.

Il regardait le visage sombre de Javal. On s’attendait aux nouvelles qu’il apportait. Pourtant, jusqu’à la dernière minute, il avait espéré. Mais lorsqu’ils avaient aperçu les huniers du Busard peu après l’aube, la vigie avait crié le contenu de son signal. Les Français avaient pris la mer. Une douzaine de bâtiments, peut-être davantage, avaient appareillé sous leur nez en profitant du coup de vent de noroît. Javal et ses hommes avaient assisté impuissants à leur passage tout en faisant l’impossible pour conserver l’ennemi en vue. L’amiral français avait même prévu cette éventualité. Deux frégates étaient sorties de la zone de mauvais temps et avaient balancé une bordée dans le gréement du Busard avant de rompre pour rejoindre le convoi dans la nuit.

Pour un guerrier comme Javal, cela avait dû être terrible. Son gréement abattu, avec la tempête qui forcissait à chaque minute, il avait vu les Français s’échapper. Il avait bien essayé de prendre contact avec l’escadre en tirant au canon de salut et en lançant une fusée. Mais à ce moment, Gilchrist avait déjà attendu trop longtemps, et les vaisseaux de ligne, qui suivaient confortablement la route fixée, avaient été emportés par la tempête. Tout contact était devenu impossible.

— L’amiral a dû prendre connaissance des dépêches de la Jacinthe, reprit lentement Bolitho. Il va s’imaginer que nous sommes en mesure de rester devant Toulon ou de pister tout bâtiment qui essaierait de nous échapper.

On entendit des piétinements sur le pont : les fusiliers de Leroux étaient à l’entraînement. Les tambours et les fifres ajoutèrent leur concert aux coups de marteau des charpentiers qui terminaient les réparations après la tempête.

Bolitho se tourna vers Herrick : qu’en pensait-il ?

Probyn commença de sa voix pâteuse :

— Maintenant que les Français ont évité notre… euh, notre embuscade, cela doit nous rendre prudents. Peut-être avons-nous accordé trop de crédit au qu’en dira-t-on, aux rumeurs ? Qui sait où sont passés ces Français à présent ? – il balaya lentement la table du regard. Sans compter que nous ne pouvons pas faire grand-chose si nous n’avons pas de renseignements.

Bolitho l’observait fixement. Probyn avait pris soin de dire « nous », alors qu’il pensait « vous ».

Javal haussa les épaules et étouffa un bâillement.



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