[Berserkers-8]La base Berserker by Saberhagen Fred

Auteur:Saberhagen,Fred [Saberhagen,Fred]
La langue: fra
Format: epub
Tags: SF
ISBN: 2841720284
Éditeur: L'atalante
Publié: 1985-11-08T14:35:55+00:00

*

L’espace était criblé d’étoiles aux lueurs d’acier. Aucune n’était très proche dans cette région reculée. C’était par triangulation sur des galaxies très éloignées que ce point de rendez-vous avait été fixé.

Le berserker surgit de l’hyperespace et établit son cap d’après les instructions du message que Mary Montgomery avait émis pendant qu’elle attendait. Les instruments signalaient l’approche de l’ennemi, qui se laissait maintenant dériver à mille kilomètres de distance. Les zooms optiques ne le révélaient pas plus gros que le vaisseau ; en revanche, il était hérissé d’armements variés aux sombres reflets qui jetaient des ombres profondes sur fond de Voie lactée.

Seule dans la salle de contrôle – son équipage était restreint – Mary s’installa aux commandes et activa le signal lumineux qui indiquait son désir d’entrer en contact. Elle était entourée de parois de couleur terne ; les aiguilles tremblotaient sur les cadrans, les courbes sur les visuels ondulaient mollement, les instruments électroniques lançaient des bips et des plaintes. L’air des ventilateurs sentait vaguement l’huile ; sans doute un léger problème dans les conduites de recyclage. Rien à craindre. Les vieux os de Mary étaient douloureux, mais elle ne s’en inquiétait pas davantage.

La voix du berserker lui parvint. Dérivée de celles de prisonniers humains capturés jadis, stridente, mal assurée, un vrai monstre sonique composé de bribes volées aux morts et terrifiant à entendre. Mary fit une moue dédaigneuse, tira une bouffée de son cigarillo et recracha un rond de fumée vers le haut-parleur. Provocation puérile, se dit-elle. Et après ? Qui la verrait, de toute façon ?

« Vous demandez une trêve pour négocier, nous sommes toujours d’accord ? » commença le berserker.

Elle acquiesça d’un signe de tête avant de se souvenir que les gestes étaient vains. « Oui, répliqua-t-elle. On a quelqu’chose à t’vendle, tu peux m’cloile.

— Qui êtes-vous ? Où est cette planète que votre courrier m’a promise ? Que demandez-vous en échange ? »

Mary gloussa, et pourtant elle n’était pas d’une grande gaieté. « Du calme, espèce de vampile. Toi et tes copains, vous êtes levenus vous installer dans l’coin poul vous l’mettle à tout zigouiller, pas vlai ? Eh bien, la delnièle fois, chez moi, on a été glavement touchés. On a des défenses plus puissantes maint’nant et on est capables de vous l’pousser, mais ça nous coût’lait quand même chel. Alols, que dilais-tu si on t’livlait à la place un autle monde habité – pas une colonie humaine, on est pas des tlaîtles, t’entends –, une planète qui nous intélesse pas mais qui legolge de vie et qu’tu poullais nettoyer, ouais, et c’est même une espèce intelligente. C’est des plimitifs ; y s’lont pas capables de lésister. Une seule de tes glosses unités d’combat viendlait à bout d’cette planète en un joul ou deux, et sans coulil le moindle lisque. Contle une victime aussi facile, nous laisselais-tu tlanquilles ?

— Qui êtes-vous ?

— Notle monde polte le nom d’Adam. »

Le berserker fouilla dans ses banques de mémoire. « Oui, déclara-t-il, nous l’avons attaqué il y a trois cent cinquante-sept années terrestres.

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