Ade 10 - la cité des assassins by E. C. Tubb

Ade 10 - la cité des assassins by E. C. Tubb

Auteur:E. C. Tubb [Tubb, E. C.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: - Divers
Publié: 1973-09-30T22:00:00+00:00


CHAPITRE X

Le premier jour, ils parcoururent cent soixante kilomètres, courant en dessous de la chaloupe, le nœud coulant sous les aisselles, voyage bondissant qui les laissa tous épuisés à l’exception de Dumarest et de Jasken. Le soir, ils campèrent et mangèrent le premier véritable repas de la journée, beaucoup de protéines, peu de volume mais beaucoup d’énergie.

Tambolt fixa la lance que Dumarest lui tendit.

— Pour quoi faire ?

— On monte la garde.

La lance était l’une des quatre récupérées autour de la ferme, rechargée grâce aux munitions qu’ils transportaient.

— Toi, moi et Jasken.

— Impossible. Je suis crevé.

— C’est possible, dit Dumarest, inflexible. Et tu le feras.

— Les autres…

— … n’en ont pas la force. (Dumarest fourra la lance entre les mains de Tambolt.) La seule chose que tu aies à faire, c’est garder les yeux ouverts. Si tu vois quelque chose, tu cries. Si ça se dirige vers toi, tu pointes l’arme dessus. Si nous sommes attaqués, tu tires. C’est tout simple.

À l’aube, l’un des hommes, Altrane, se plaignit d’une cheville. Elle était gonflée et sensible au toucher. Dumarest déchira une chemise et la banda fermement, puis fabriqua des éclisses à l’aide d’une traverse pour la soutenir. L’homme posa le pied à terre en grimaçant.

— Je n’y arriverai pas. Il faudra que je monte à bord.

— Tu avanceras comme nous autres. Tu te serviras de l’autre cheville… et cette fois-ci tu as intérêt à faire attention.

L’homme s’entêta.

— Je monte à bord ou je laisse tomber. Laisse-moi un peu de nourriture et l’une des lances et je me débrouillerai pour revenir.

— Tu ne monteras pas à bord et tu ne laisseras pas tomber, fit Dumarest. Tu nous accompagneras, même si on doit te tirer. Maintenant, prends cette corde et rappelle-toi ce que je t’ai dit. Si tu te blesses l’autre cheville, je te laisserai pourrir sur place. Allez, en route !

Ils avancèrent moins rapidement, ce jour-là, mais davantage le lendemain. Le terrain devenait accidenté, de grosses roches et des étendues de pierraille les ralentissant excessivement. Une forêt dut être contournée et des collines escaladées. Lorsqu’il atteignirent les montagnes, les hommes étaient aguerris, endurcis et agiles comme des chats. Mais ils étaient arrivés au bout de la route.

— On va manquer de nourriture, annonça Sekness. Il y en a assez pour deux gros repas ou une demi-douzaine de petits. (Il contempla les montagnes qui se dressaient devant eux.) Il pourrait y avoir du gibier là-haut, mais j’en doute.

— Il n’y a pas de gibier, affirma Tambolt. Mais Melevgan se trouve de l’autre côté. Si cette foutue chaloupe marchait normalement, on y serait en une journée.

— La chaloupe marche très bien, fit Jasken. J’en ai marre que vous vous-en plaigniez tout le temps.

— Toi, tu es toujours à bord, lâcha Tambolt. Essaie un peu de te balancer au bout d’une de ces foutues cordes, pour changer, et tu nous diras ce que tu en penses.

Le mécanicien haussa les épaules.

— À chacun son métier, M’sieur. Si tu crois que c’est facile de manœuvrer cet appareil, alors je te laisse la place.



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