Tao-Te-King by Lao-Tseu & Duyvendak & Lao-Tseu & Duyvendak

Tao-Te-King by Lao-Tseu & Duyvendak & Lao-Tseu & Duyvendak

Auteur:Lao-Tseu & Duyvendak & Lao-Tseu & Duyvendak
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2016-02-27T00:00:00+00:00


XXXI

En effet, c’est précisément parce que les armes sont des instruments de malheur, et qui répugnent sans doute aux êtres, que celui qui possède la Voie ne s’en occupe pas.

L’homme noble, chez lui, considère la gauche comme la place d’honneur ; mais quand il porte des armes, il considère la droite comme la place d’honneur.

Les armes sont des instruments de malheur, et non pas des instruments de l’homme noble. Il s’en sert contre son gré, et met au premier rang le calme et le repos.

Même s’il est victorieux, il ne le trouve pas beau.

S’il le trouvait beau, il prendrait plaisir à faire mourir les hommes.

Or, celui qui se plaît à faire mourir les hommes ne peut pas réaliser sa volonté dans le monde.

Dans les circonstances fastes, on considère la gauche comme la place d’honneur. Dans les circonstances néfastes, on considère la droite comme la place d’honneur. Le général en second occupe la gauche ; le général en chef occupe la droite. Cela signifie qu’ils sont placés selon les rites funèbres. Le carnage de masses humaines est pleuré avec des lamentations ; après une victoire militaire, on est placé selon les rites funèbres.

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Dans ce chapitre le texte et le commentaire sont mélangés au point qu’il est difficile de les séparer. Toutefois il est probable que, depuis la répétition de la phrase : « Les armes sont des instruments de malheur », jusqu’à la fin, tout est commentaire. Le plus ancien éditeur du Tao-tö-king, Wang Pi (226-249), ne donne pas de notes sur ce chapitre, ce qui laisse soupçonner que le commentaire échoué dans le texte est de sa main. On a même cru que tout le chapitre n’est qu’un commentaire du chapitre précédent.

Le texte traditionnel commence par fou kia ping (119), « En effet, de belles armes... » ; mais la combinaison de ces trois mots est quelque peu inattendue. Il est probable que kia (120) est une erreur de copiste pour wei (72) qui lui ressemble beaucoup et qui, après jou, devient une formule introductive : « En effet, précisément parce que... », suivie, dans la proposition principale par « c’est pourquoi ». Bien que cette correction soit tentante et que je l’aie adoptée, il faut reconnaître qu’elle ne va pas sans objections. Jamais jou wei ne commence un chapitre ; cette formule suit toujours un énoncé général qui est élaboré. Il faut donc admettre que l’ordre des phrases a été différent ; plusieurs reconstructions ont été essayées. Avant de donner celle de Kao Heng, encore deux remarques.

La phrase : « Qui répugnent sans doute aux êtres..., celui qui possède la Voie ne s’en occupe pas », bien qu’elle soit une répétition d’un paragraphe de XXIV, ne peut pas être omise, si on adopte la correction de kia en wei. Pour les idées sur la droite et la gauche, voir M. Granet, La pensée chinoise, en particulier la page 369 {1}.

Voici maintenant la reconstruction de Kao Heng :

« Les armes sont des instruments de malheur, et ne sont pas les instruments de l’homme noble.



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