Sensitive Tome 2 : Le cri de l’âme (French Edition) by Cyane Fair

Sensitive Tome 2 : Le cri de l’âme (French Edition) by Cyane Fair

Auteur:Cyane Fair [Fair, Cyane]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Homoromance Éditions
Publié: 2022-06-05T22:00:00+00:00


CHAPITRE 13

L’aube se levait sur ce quatrième jour. Je jetai un dernier regard sur cette chambre, sur ce masque blanc de Banshee derrière lequel je m’étais cachée pendant des années. Je me dirigeai d’un pas assuré vers l’ascenseur, quittant cette vie à jamais.

Je pris le taxi qui m’attendait au pied du building, sans rien d’autre sur moi que de l’argent que m’avait laissé Jared. J’indiquai au chauffeur ma destination vers la périphérie Est de la ville, ignorant son regard curieux sur moi, face à l’état déplorable de mon visage. Le trajet fut plutôt court au vu du trafic à cette heure de la journée, et j’aperçus au loin apparaître la frontière de ma prison. J’allais demander au taxi de se stopper, quand je ressentis ce petit claquement familier à l’arrière de ma nuque. Je grognai en secouant la tête, lui ordonnant de s’arrêter. La frontière avait encore une fois bougé… Bien plus proche que la dernière fois…

Je payai l’homme avant de m’avancer vers le parc du quartier, le bras droit toujours maintenu en écharpe. Je n’avais que peu de temps devant moi avant que la première crise ne se déclenche, comme un avertissement. Je pénétrai dans le parc totalement vide à cette heure de la journée, et m’avançai vers des fourrés épais.

J’étais déterminée à quitter cette ville d’une manière ou d’une autre, que ce soit sur mes deux jambes ou couchée au fond d’un cercueil. Je ne flancherais pas cette fois-ci, j’irais jusqu’au bout des crises, et seul le destin nous dirait si j’y survivrai ou non afin d’être libre.

La nausée commença à prendre pied sur moi, mais j’avais pris soin de ne rien manger depuis la veille pour ce fameux moment. Ce matin, j’étais également passée aux toilettes pour éviter tout désagrément. Je ne voulais pas me retrouver à me faire dessus une fois que les crises m’empêcheront de contrôler mes sphincters. Quitte à ce qu’on retrouve mon cadavre un jour, autant que celui-ci reste un minimum digne et présentable. Je ne comptais pas me suicider loin de là, j’étais déterminée à survivre, à être libre, et si je devais en passer par là pour acquérir ma liberté, je le ferais.

Je m’installai dans un coin à l’abri de tout regard, m’étendant sur le sol en position latérale de sécurité, couchée sur mon bras en écharpe. Cette position me faisait déjà mal, mais ce serait bien pire de l’autre côté avec ma blessure à l’arme blanche sur mon flanc gauche.

Une migraine enflait déjà dans ma tête et des crampes vinrent enserrer mes membres. Ça commençait, il ne me restait plus que quelques minutes à présent. Je pris plusieurs longues inspirations, anxieuse concernant la suite. Je glissai un long morceau de cuir entre mes dents, récupéré sur une ceinture dans mon ancienne garde-robe, puis j’attendis. J’attendis…

La première décharge déferla sans crier gare dans toute ma colonne vertébrale. Mes membres se mirent à trembler, parcourus de violents spasmes, de crampes qui rendaient mes muscles durs comme du bois. Je gémis sous la terrible souffrance, mes muscles bandés à ne plus pouvoir en supporter.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.