Sasha Urban T3 La médium réticente by Dima Zales & Anna Zaires

Auteur:Dima Zales & Anna Zaires [Zales, Dima & Zaires, Anna]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: ♠ Mozaika Publications ♠
Publié: 2020-05-14T04:00:00+00:00

Chapitre Dix-Neuf

L’impact cause une explosion de douleur dans mon pied.

Les policiers dans les séries télévisées donnent l’impression que c’est bien trop facile.

La porte ne se casse pas et ne sort pas de ses gonds, mais il y a le bruit sourd d’un corps tombant sur le sol en carrelage à l’extérieur.

— Va-t’en.

Yaroslav traîne le corps de l’amiral sans connaissance dans la pièce.

— Garde un œil sur l’heure et fais exactement ce que je t’ai dit.

— Merci.

Comme si j’étais possédée par un esprit malveillant, je me penche et je dépose un baiser sur sa joue.

Il me fixe comme si je venais à nouveau de lui donner un coup de pied au visage.

— Il est temps, dis-je en sautant par-dessus le corps et en filant hors de la pièce.

L’air conditionné en dehors de la parilka est la chose la plus rafraîchissante dont j’ai pu faire l’expérience. Derrière moi, j’entends Yaroslav donner un coup de pied dans la tête de l’amiral pour s’assurer que celui-ci ne revienne pas à lui trop tôt.

Je me précipite dans le couloir et je m’arrête à côté d’une porte de parilka en bois avec une fenêtre.

Je me colle contre le bord de la porte en essayant de stabiliser ma respiration.

Je vois des ombres musclées dans la vapeur de la pièce, mais j’espère qu’ils ne me verront pas.

Encore quatre secondes.

Un garde armé passe le coin du couloir.

Il est sur le point de tourner dans ma direction.

Ai-je déjà perturbé la vision du bannik en pensant à Chester et en attirant ainsi la malchance ? Dans un instant, le garde me verra debout comme une idiote, et ensuite Baba Yaga ne jouera plus à la gentille sorcière.

La porte à côté de moi s’ouvre exactement au moment prévu, me cachant à la vue du garde.

— S lyohkim parom, dit le garde au type qui ouvre la porte.

D’après Yaroslav, cela signifie « avec une vapeur légère », ce qui est un salut traditionnel au banya se traduisant plus ou moins par « j’espère que vous avez passé un bon moment au banya ».

Je regarde mon téléphone et je m’éloigne vite des deux hommes en longeant le mur.

Le type qui est sorti par la porte exprime sa gratitude au garde d’une voix grave.

Quelqu’un à l’intérieur de la parilka se plaint de quelque chose en russe. Peut-être parce que la porte est ouverte et que la chaleur sort ?

Je bouge plus vite, je regarde mon téléphone et je bondis dans le coin suivant.

Si je me trompe ne serait-ce que d’une seconde, le garde me verra.

D’après l’absence de cris, ça ne doit pas être le cas.

Cependant, je n’ai pas le temps de me féliciter, car je dois m’occuper de l’étape suivante du plan : le déguisement.

En marchant aussi doucement que possible, je m’approche d’une cabine de douche.

L’eau coule, comme prévu par Yaroslav, et j’entends une voix profonde fredonner une chanson russe sous la douche.

Le grand peignoir de bain mentionné par Yaroslav se trouve sur le crochet en bois, tout comme la serviette.

Ne tenant pas compte de mes inquiétudes concernant l’hygiène, j’attrape le peignoir et je le pose sur mes vêtements trempés de sueur.

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