Sans Ame by Gail Carriger - Le protectorat de lombrelle - 1

Sans Ame by Gail Carriger - Le protectorat de lombrelle - 1

Auteur:Gail Carriger - Le protectorat de lombrelle - 1 [Gail Carriger - Le protectorat de lombrelle - 1]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Orbit
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Monsieur Haverbink entra dans la pièce en refermant la porte derrière lui.

« Veuillez me pardonner de ne pas me lever, Haverbink. Je n’ai pas arrêté de courir ces derniers jours.

— Surtout ne vous inquiétez pas, monsieur. »

Monsieur Haverbink était un homme d’une stature extraordinaire, avec une allure de brute, et originaire de la classe ouvrière. Si son élocution cultivée pouvait laisser un doute sur ses origines, son apparence physique en était l’illustration. Il était d’extraction paysanne, le genre d’homme qui, lorsque les bœufs s’effondraient d’épuisement, se saisissait de la charrue et s’y attelait pour finir de labourer les champs lui-même.

Mademoiselle Tarabotti et mademoiselle Hisselpenny n’avaient jamais vu autant de muscles sur un seul individu. Son cou était de la taille d’un arbre. Les deux demoiselles furent dûment impressionnées.

Le professeur fit les présentations. « Mesdames, monsieur Haverbink. Monsieur Haverbink, voici mademoiselle Hisselpenny, et mademoiselle Tarabotti, dont vous aurez la charge.

— Oh, dit Ivy, vous êtes du BUR ? »

Monsieur Haverbink hocha la tête avec affabilité. « Oui, mademoiselle.

— Mais vous n’êtes pas… ? » Mademoiselle Tarabotti n’aurait su dire comment elle le savait. Peut-être parce qu’il semblait si détendu dans la vive lumière du soleil, ou peut-être parce qu’il paraissait si posé et avoir les pieds sur terre. Il ne semblait rien posséder du côté théâtral qu’on s’attend à trouver avec un excès d’âme.

« Un loup-garou ? Non, mademoiselle. Et devenir un porte-clés ne m’intéresse pas non plus, donc j’en deviendrai jamais un. Mais j’en ai combattu un ou deux sur le ring, alors vous inquiétez pas pour ça. Et le patron ne semble pas penser que les ennuis viendront de ce côté-là, en tout cas pas pendant le jour. »

Le professeur Lyall se leva avec lenteur. Il paraissait vieux et voûté, les traits de son visage alerte étaient amaigris et tirés.

Monsieur Haverbink se tourna vers lui avec sollicitude. « Je vous demande pardon, monsieur, mais monsieur le comte m’a donné des instructions strictes, je dois vous accompagner jusqu’à la voiture et m’assurer que vous rentrez au château. Il a la situation bien en main au bureau. »

Au bord de l’épuisement total, le professeur se dirigea tant bien que mal vers la porte.

Le jeune homme à la musculature puissante eut l’expression de quelqu’un qui aurait préféré l’attraper et le transporter dans la rue, soulageant ainsi le loup-garou dans son évidente détresse. Mais il montra qu’il avait une véritable expérience du travail avec les êtres surnaturels ; il respecta la fierté de son supérieur et n’essaya même pas de l’aider en lui proposant son bras.

Poli jusqu’au bout, le professeur prit son chapeau et son manteau, mit l’un et l’autre et s’inclina pour leur dire au revoir depuis la porte du salon. Alexia et Ivy eurent peur qu’il ne tombe carrément à la renverse, mais il se redressa, franchit la porte d’entrée et entra dans la voiture du château de Woolsey en ayant simplement titubé çà et là.

Monsieur Haverbink s’assura qu’il était bien parti puis revint dans le salon. « Je serai juste devant, près de ce lampadaire-là si vous avez besoin de moi, mademoiselle », dit-il à Alexia.



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