Pourquoi j'ai quitté les Frères musulmans: Retour éclairé vers l'islam apolitique (French Edition) by Mohamed Louizi

Pourquoi j'ai quitté les Frères musulmans: Retour éclairé vers l'islam apolitique (French Edition) by Mohamed Louizi

Auteur:Mohamed Louizi [Louizi, Mohamed]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9782347015886
Éditeur: Michalon Editeur
Publié: 2016-01-06T23:00:00+00:00


NTF, RELÈVE ET HUSSARDS

DU TAMKINE

Le vendredi 11 février 2011 fut un jour d’école en zone « B » en France. L’Académie de Lille en fait partie. Les vacances d’hiver ne devaient commencer qu’une semaine plus tard. Le premier lycée privé de l’UOIF, le lycée Averroès, n’avait pas encore déménagé dans ses nouveaux bâtiments, achetés en grande partie grâce à l’argent de la Qatar Charity. Il était toujours abrité au deuxième étage de la mosquée UOIF de Lille-Sud, présidée par Amar Lasfar. Ce jour-là, au moment de la prière du vendredi, élèves du lycée, professeurs, parents et grands-parents étaient présents lors d’un prêche très spécial. Devant les fidèles s’est dressé sur le minbar le « monsieur » enseignement privé de l’UOIF. Il est le cofondateur du lycée Averroès, le premier président de la Fédération nationale de l’enseignement privé musulman (FNEM) et occupe le poste de vice-président de l’UOIF, chargé du portefeuille de l’enseignement privé. Comme d’autres responsables à l’UOIF, il multiplie les casquettes et les habits, car en plus de ses responsabilités précitées, il assure de temps en temps la fonction d’imam du vendredi, surtout à Lille et à Villeneuve-d’Ascq. Il s’appelle Makhlouf Mamèche.

Alors que le raïs égyptien Hosni Moubarak s’apprêtait à renoncer au pouvoir dans l’après-midi, sous la pression populaire de la mythique Place Tahrir, le « frère » Makhlouf Mamèche, tout de blanc vêtu, a assuré ce jour-là le rôle d’imam. Il a rappelé dans son prêche (en arabe) qu’il était, un mois auparavant, en Égypte pour une mission au Caire. Là où il a rencontré un autre « frère », pas loin du cinéma Faten Hamama, en déjouant au passage, selon ses dires, la surveillance policière des communications téléphoniques !

L’actuel président de la FNEM a choisi comme sujet en ce jour de prière et de recueillement : L’Égypte : pays d’Hassan al-Banna. Rien de mieux pour faire la promotion de l’idéologie des Frères musulmans, en présence d’élèves du lycée Averroès, clairement, assurément. Le jour de la chute du raïs en Égypte, l’actuel président de la FNEM parla d’Hassan al-Banna, sans complexe, sans prudence. Certainement, il ne faut y voir qu’un pur hasard du calendrier !

En presque 35 minutes de propagande idéologique – dont uniquement 7 minutes en français, le reste étant en arabe très approximatif –, ce directeur du collège privé Averroès parla sans tabou de son imam, le guide-fondateur de la mouvance islamiste internationale, sous le prisme de la victimisation, en lui rendant un hommage magnifié, sublimé voire ultra sacralisant, surtout que la date du 11 février est aussi l’anniversaire de son assassinat en 1949. Hassan al-Banna mourut le 12 février, très tôt le matin.

Dans son prêche, on peut facilement entendre : « En 1928, Hassan al-Banna fonde l’association des Frères musulmans et [œuvre] pour l’émergence d’un islam social. Il s’engage contre l’emprise laïque occidentale et contre l’imitation aveugle de l’Occident. » Et comme pour énumérer les réalisations de son imam, il dit : « Il fonde des écoles, des associations de charité, des dispensaires, des bibliothèques,



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