Malveillance by Steel Danielle

Malveillance by Steel Danielle

Auteur:Steel, Danielle [Steel, Danielle]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2011-07-24T21:16:22+00:00


9

Quitter Marjorie fut difficile. C’était la seule vraie amie de Grace. Ensuite, la jeune femme prit congé de ses collègues de Sainte-Mary avec tristesse. Paul Weinberg, en lui souhaitant bonne chance, ajouta qu’il allait se marier après Noël, et Grace le félicita. Quitter l’Illinois, couper définitivement les ponts avec tous ses mauvais souvenirs était grisant. La peur de tomber sur quelqu’un de Watseka l’avait hantée durant toute la durée de son séjour à Chicago… A New York, une telle rencontre relevait de l’impossible.

Elle prit le vol à destination de l’aéroport Kennedy dans d’heureuses dispositions d’esprit. Elégante, sûre d’elle, elle avait peu de choses en commun avec la misérable créature qui, à peine deux ans plus tôt, était descendue du bus venant de Dwight. Aujourd’hui, Grace envisageait l’avenir avec optimisme. Elle n’avait pas touché à son livret d’épargne. N’étant pas dépensière, elle avait même mis de côté une partie de son salaire. La somme dont elle disposait dépassait les cinquante mille dollars, et avait été virée par ses soins sur un compte à son nom, dans une banque new-yorkaise. Elle savait très précisément où elle allait. Un mannequin avait un jour évoqué devant elle un établissement « triste à mourir » parce que la direction interdisait les visites masculines.

C’était exactement ce que Grace recherchait. Elle y avait réservé une chambre.

Le Barbizon était un hôtel pour femmes seules, situé sur la 63e Rue et Lexington, et c’est là que le taxi la déposa.

D’emblée, ce quartier résidentiel tout en façades cossues et boutiques de luxe l’enchanta. L’hôtel se trouvait à deux pas de Bloomingdale’s et à quelques pâtés de maisons de Park Avenue et de Central Park.

Elle passa son dimanche à admirer les somptueuses vitrines de Madison Avenue. Un peu plus tard, elle visita le zoo, où elle s’offrit un ballon. Par cette magnifique journée d’octobre, l’air était d’une incroyable légèreté. C’est l’air de la liberté, se dit-elle, et un soupir heureux gonfla sa poitrine. Le lundi, elle se rendit dans trois bureaux de placement et, dès le lendemain, elle reçut par téléphone une bonne demi-douzaine de réponses. Elle tria les propositions, déclinant celles de deux agences de mannequins, attirées par ses références et son expérience chez les Swanson. Elle refusa également un entretien avec le directeur d’une société de produits en matière plastique

— elle n’y connaissait rien. La dernière offre provenait de Mackenzie, Broad et Steinway, un cabinet juridique important très apprécié dans les milieux d’affaires new-yorkais.

Elle se rendit à l’entretien d’embauche vêtue d’une robe noire qu’elle avait achetée à Chicago un an plus tôt. Pour parachever l’ensemble, elle avait mis un manteau rouge vif.

Elle fit bonne impression au chef du personnel. Il lui demanda de remplir le questionnaire d’usage, puis l’envoya chez le directeur commercial. Sa sténo fut jugée satisfaisante. Elle tapait vite à la machine. Le directeur commercial consulta sa secrétaire particulière : une fois habituée au jargon juridique, Grace devrait parfaitement convenir, conclurent-ils. Ensuite, tout alla très vite. Elle rencontra les deux associés du cabinet pour lesquels elle devrait travailler, Tom Short et Bill Martin.



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