Luxuria by Frédérique de Keyser - Luxuria - 2

Auteur:Frédérique de Keyser - Luxuria - 2 [Frédérique de Keyser - Luxuria - 2]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

méchant dans les dessins animés.

L’air rêveur que prit son visage pendant quelques secondes ne me plut pas.

– Donc, reprit-il. J’aurais pu, ou dû, m’occuper de ton cas avant que tu n’atteignes ce niveau, mais j’avoue que l’idée de me frotter à toi une fois ton enseignement plus abouti m’a paru beaucoup plus excitante. Plus digne de moi aussi. De toute façon nous devions attendre que ton Sio…

Adam s’arrêta au beau milieu de sa phrase pour me fixer d’un air sadique.

– Oh pardon ! Que le ténébreux et trop tendre Sio, qui n’a pas résisté une seule seconde face à l’amour de sa vie, se détourne de toi. Enfin. La seule chose que je n’avais pas prévue, c’est Voan. Un seul ne te suffisait pas, hein ? Mais ne t’inquiète pas, avec moi tu n’auras pas à souffrir d’une quelconque frustration de ce côté-là, car avant de nous occuper du cas de Téli, j’ai bien l’intention d’user et d’abuser de ce que tu as à m’offrir.

Ouf ! Quel monologue !

J’étais sidérée. Pas trop par ses mots, mais par son extraordinaire arrogance, son incroyable narcissisme. Il aimait s’écouter, n’aimait que lui.

Plus que sa nature de démon, c’est surtout cet aspect de lui qu’il s’était contraint à dissimuler. Sans cette précaution, il aurait été démasqué immédiatement, et je l’aurais fui comme la peste. Depuis combien de temps cachait-il sa véritable personnalité ? Téli m’avait pourtant prévenue, m’informant que les êtres tels qu’Adam étaient instables. Peut-être n’avait-il basculé du côté obscur que très récemment ? Mais à cause de quoi ? De moi ? Pourtant, une fois n’étant pas coutume, je ne me fustigeai pas. Je n’étais responsable ni de sa folie, ni de son ambition démesurée, pas plus que de tout le reste.

– Alors ? reprit-il. Que dis-tu de tout ça ?

Mieux valait pour moi ne pas livrer mon sentiment réel : ignoble, écœurant ! Cela m’aurait valu une gifle supplémentaire. Que je reçus pourtant, car je répondis :

– Rien.

– Tu n’es pas très futée, chérie. Mais je vais être bon prince et te laisser un choix. Soit tu es sage et obéissante auquel cas je te garde auprès 124

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