Les présidents américains by Politique

Les présidents américains by Politique

Auteur:Politique [Politique]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Tallandier
Publié: 2012-01-14T23:00:00+00:00


JOHN KENNEDY, L’HÉRITIER

La biographie de chacun des présidents apporte encore plus de révélations que des observations générales. Celle de John F. Kennedy a été si souvent disséquée qu’on éprouve de la gêne à la rappeler. Voilà un homme dont l’accession à la présidence a été systématiquement programmée. Certes, en 1960, il est encore très jeune, à peine 43 ans. Seul Theodore Roosevelt est devenu président plus précocement, mais il faut rappeler qu’il a succédé au président William McKinley qui venait d’être assassiné. John, que sa famille et ses amis appellent Jack, a connu une jeunesse dorée. Son père, un homme d’affaires qui a réussi dans la banque, dans le commerce et, un peu moins, dans le cinéma dispose d’une fortune colossale. Il a dépensé de grosses sommes pour financer les campagnes de Franklin Roosevelt. En récompense, Joseph Kennedy est nommé à la tête de la commission de contrôle des opérations boursières et, mieux encore, à l’ambassade des États-Unis à Londres en 1938. Ses enfants, neuf au total, ont ainsi l’occasion de découvrir le monde, plus particulièrement l’Europe. Jack a beaucoup voyagé, dans des conditions excellentes, au temps où le nazisme et le fascisme menaçaient la paix. Il a étudié à la London School of Economics, à Harvard également, sans jamais avoir été un étudiant brillant. Pendant la guerre, il accomplit un acte d’héroïsme dans le Pacifique Sud. Bref, une famille célèbre, appartenant au monde des « people », des moyens financiers presque illimités, de quoi soutenir une ambition qui ne tarde pas à s’afficher. Car Joseph aurait souhaité se présenter lui-même à la présidence, si des déclarations plus que maladroites, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, ne l’avaient écarté du chemin de la Maison-Blanche. Du coup, il reporte ses ambitions sur son fils aîné qui porte le même prénom que lui. Joseph Jr. meurt en 1944 aux commandes de son bombardier, quelque part au-dessus de l’Europe. Jack occupe désormais la place primordiale. La preuve ? Dès 1946, à moins de 29 ans, il est propulsé dans la vie politique. Il se fait élire, dans une circonscription de Boston, à la Chambre fédérale des représentants. En 1952, il obtient un mandat plus prestigieux en entrant au Sénat des États-Unis. Dans toutes les consultations électorales, il a bénéficié de l’argent familial, en un temps où le contrôle des dépenses électorales est extrêmement limité, de l’appui de ses sœurs, de ses frères, de sa mère – son père reste discrètement dans l’ombre pour que ses déclarations passées et ses positions politiques ne nuisent pas à son fils. En un mot, John Kennedy est l’héritier d’une dynastie – les plus méchants diront : d’un clan.

Ce jeune homme de bonne famille ne manque pas de soigner son image publique. Il est beau, attirant, dynamique en apparence. En 1953, il épouse Jacqueline Bouvier, et le mariage est célébré devant 1 500 invités. La presse photographie, publie des articles élogieux, commence à supputer les chances du sénateur dans une campagne pour l’élection présidentielle. En 1956, Kennedy subit un échec qui sera, tout compte fait, plutôt bénéfique.



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