Les Indics by Histoire

Les Indics by Histoire

Auteur:Histoire [Histoire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: 2016-08-20T21:48:53.771000+02:00
Éditeur: Flammarion
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


1- VSD, le 31 juillet 1987.

2- Journal du dimanche, 4 novembre 1989.

3- Le Figaro, 20 janvier 1994.

4- Nom de code : Richard, Richard Berdin, Gallimard, 1975.

5- VSD, 31 juillet 1997.

6- Ibid.

7- Le Parisien, 20 octobre 2001.

4.

L’inédit Bureau central des sources :

le cœur de la matrice

Il n’y a pas de bonne police sans indicateurs.

Jean-Pierre Melville,

Le Cercle rouge.

Le cœur de la matrice se situe au sein du très secret Service interministériel d’assistance technique (SIAT). Derrière son intitulé apparemment banal, pouvant presque faire songer à de la maintenance informatique, cette unité se révèle être le fer de lance des services répressifs de l’État afin d’infiltrer le crime organisé. Aux confins de la police judiciaire et de la sécurité publique, implanté au sein du quartier général de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), rue des Trois-Fontanots à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, le SIAT ne forme pas seulement une cohorte de « zombies », superflics de l’ombre qui vivent aux côtés des voyous jusqu’à les faire tomber. Il recrute aussi les taupes et, surtout, gère en père tranquille l’une des plus impressionnantes pépinières d’indics que la France ait connue, via le Bureau central des sources (BCS). Personne ou presque ne connaît son existence. Trop confidentiel pour que le grand public y mette son nez. Car, à la moindre indiscrétion, des gens peuvent se trouver en danger.

Sa mission est d’immatriculer l’ensemble des informateurs de la police nationale sans lesquels les services de terrain ne pourraient élucider la moitié des énigmes criminelles dont ils ont la charge. Ces sources très précieuses font l’objet de toutes les attentions. Elles sont choyées et leurs identités, jalousement gardées pour ne jamais être identifiées. Pour ce faire, le Bureau central des sources a entrepris de crypter depuis trois ans ses données en utilisant un codage ultra-sécurisé. Il a été mis en place par les limiers d’Europol, l’office de police criminelle intergouvernemental qui facilite l’échange de renseignements entre polices nationales en matière de stupéfiants, de terrorisme, de criminalité internationale et de pédophilie au sein de l’Union.

Le principe du cryptage est simple : chaque indic est fiché selon une combinaison logarithmique de huit paramètres clefs. Elle correspond à deux lettres de ses noms et prénoms, puis à des chiffres codifiant son sexe et un extrait de sa date de naissance. La formule est inviolable pour qui n’en connaît pas la clef. Seule une poignée de techniciens de haute volée, retranchés au quartier général à La Haye, dispose du précieux sésame.

À Paris, les officiers chargés d’alimenter et faire tourner la machine ne connaissent rien de l’identité des tontons et s’en félicitent, reprenant à leur compte la sagesse de la Bible, « Heureux les pauvres en esprit ». « Pour éviter les fuites, il faut être animé par un extrême souci de discrétion. Cela permet de ne pas mettre en péril des missions lancées il y a des mois ou de menacer la vie d’une de nos sources par une parole malheureuse1 », lâche du bout des lèvres Yann (son prénom a été modifié), une des chevilles ouvrières sous le couvert de l’anonymat.



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