Les coups tordus de Churchill (2009) by Bob Maloubier

Les coups tordus de Churchill (2009) by Bob Maloubier

Auteur:Bob Maloubier [Maloubier, Bob]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Calmann-Lévy
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


La fin de Heydrich comble Churchill. Il félicite Benes et son fidèle SOE. Les suicidés d’Anthropoïd ne sont pas morts en vain. Leur sacrifice, et celui de tous les fusillés de Prague, des milliers de juifs déportés, des martyrs de Lidice et de Lezaky vont inciter l’Europe, espère-t-il, à détruire l’hydre nazie et tous les Heydrich, Hitler, Himmler passés, présents et à venir.

VIII

Week-end à Dieppe

Dès les premiers mois de 1942, tel un roquet, Staline jappe aux mollets de Roosevelt et de Churchill :

– Quand allez-vous ouvrir ce second front ? Il n’y a que ma glorieuse Armée rouge pour tenir tête à la Wehrmacht !, passant bien entendu sous silence les batailles de l’Atlantique, du Pacifique et la campagne de Libye…

Winston laisserait volontiers brûler en enfer ce diable qui, s’il le pouvait, dévorerait tout cru l’Angleterre. Mais il se méfie : le Géorgien est capable de conclure un armistice avec son complice d’hier et de se retourner contre ses alliés !

Ouvrir un second front en France ? Vœu pieux ; les Alliés manquent de tout : engins de débarquement, couverture aérienne et soldats entraînés. Homme de guerre et de terrain, Winston ne se berce pas d’illusions. En revanche, le général Marshall, chef d’état-major des États-Unis qui, depuis 1918, n’a combattu que devant un tableau noir, se voit très bien enlever une tête de pont sous le nez des Panzer à l’aide de trois malheureuses divisions !

Réduire Staline au silence ne fût-ce que quelques semaines, Churchill en rêve. Mais que lui offrir en guise d’invasion ? Un mirage ?

Avant guerre, songe-t-il, Dieppe attirait les Anglais : port pittoresque, citadelle, bistrots des· quais fleurant les moules marinières et les petits maquereaux grillés… Le ferry les y menait en quelques heures.

« Que diriez-vous d’une opération de commando qui nous permettrait de tester les défenses allemandes et d’inciter Hitler à croire à une répétition modèle réduit d’une offensive que nous lancerions un jour, inévitablement, dans la région ? » câble-t-il à Roosevelt. Le président n’y voit pas d’objection à condition que ses troupes ne soient pas impliquées. Va pour les travaux pratiques grandeur nature. Aux unités canadiennes qui piaffent en Angleterre depuis deux longues années de mener l’assaut baptisé « Jubilee » ; elles seront assistées par des Hunting Groups du SOE, les « Meutes de Chasse » imaginées par Churchill. Louis Mountbatten, chef des Opérations combinées, est chargé de donner corps au projet.

À cet instant, débarquent de Washington Marshall et son adjoint l’amiral King, de vrais cow-boys, exigeant que Jubilee cède le pas à un débarquement « substantiel » ! Churchill a toutes les peines du monde à les convaincre qu’avec les moyens dont disposent les Alliés, une offensive d’envergure tomberait à l’eau, puis il s’envole pour Moscou.

Lors de la première entrevue au Kremlin, le « maréchal » Staline, habitué à ce que tout lui cède, commence par mettre en doute d’une voix doucereuse les « qualités de combattants des Britanniques ». Il n’a pas le temps de finir sa phrase, un vacarme



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