Le parfum des dieux by Cartland Barbara

Auteur:Cartland,Barbara [Cartland,Barbara]
La langue: fra
Format: epub
Tags: romance
Éditeur: J'ai Lu
Publié: 2013-07-01T22:00:00+00:00

— Cet après-midi, Ali vous accompagnera et vous achèterez de l’encens. Il vous en faut en grande quantité, ce sera plus crédible si vous devez vous faire passer pour des marchands comme nous l’avons prévu.

— Très bien, dit le marquis.

Une heure plus tard, les deux jeunes gens, suivis de Nur, quittaient la ville. Un vieux Bédouin leur indiqua un bosquet où ils pourraient trouver de l’encens.

Le marquis vit pour la toute première fois de sa vie cet arbuste malingre aux minuscules fleurs blanches d’où provenait l’encens.

Le vieil homme, un récipient à la main, allait d’arbre en arbre, selon une très ancienne tradition de cueillette de l’encens.

— Voyez, dit Médina, indiquant du doigt l’un des arbustes, après avoir incisé on attend quelques semaines, puis il faut ensuite venir recueillir le précieux liquide…

— C’est un spectacle très émouvant pour moi, dit Virgil, car c’est à peine si je savais que l’encens provenait d’un arbre !

— Regardez bien, cela est de l’encens pur, dit Médina, le doigt sur une petite goutte blanche.

Le marquis était fasciné par ce qu’il voyait. Le vieux Bédouin était maintenant accroupi, tout occupé à allumer un feu avec les branches cassées des arbres.

Après quelques instants, une légère fumée blanche commença de monter vers le ciel, entraînant avec elle des effluves subtils que désormais Virgil connaissait bien…

C’est alors que le jeune homme réalisa qu’il avait maintes fois senti ce parfum, aussi bien dans des églises que dans des mosquées. Et, le cœur léger, Virgil dit à son jeune guide :

— Grâce à vous, cher professeur, j’ai une fois de plus appris des choses très intéressantes ! Je me rends compte seulement aujourd’hui que l’encens a de tout temps été utilisé, dans toutes les religions, et que c’est toujours le même que l’on brûle, que ce soit dans nos églises ou dans vos mosquées. Médina était ravie de sentir le marquis intéressé par des choses aussi simples et aussi naturelles que la cueillette de l’encens.

— L’encens est le lien entre tous les dieux… il est le même partout, quel que soit le dieu que l’on vénère. Et cela est une chose vraiment formidable

Non seulement il réalisait que ces petits bâtons de poudre brune étaient les mêmes dans tous les lieux de culte, mais il se rendit également compte qu’il avait, malgré lui, toujours associé le parfum entêtant de l’encens à la présence de Dieu.

Une fois de retour chez leur ami Salem, ils n’eurent que le temps de passer à table pour le dîner.

Le marquis était très excité par cet après-midi passé dans les bosquets. Salem s’en rendit compte et voulut attiser davantage sa curiosité manifeste :

— Vous savez, mon cher, l’Arabie est un pays de découvertes, vous n’avez pas fini d’être ébloui !

Puis, voyant que le jeune homme 1 écoutait avec attention, il poursuivit :

— Vous avez sans doute entendu parler des « hommes bleus » ? Eh bien, ces hommes ont longtemps utilisé l’indigo qu’ils mélangeaient à de l’huile de sésame afin, disaient-ils, de lutter contre le froid qui sévissait dans leurs montagnes… Ils s’en enduisaient le torse et les jambes.

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