L'Art Deco by Victoria Charles

L'Art Deco by Victoria Charles

Auteur:Victoria Charles [Charles, Victoria]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9781783103706
Éditeur: Parkstone International
Publié: 2014-04-14T16:00:00+00:00


Russie

Au début du XXe siècle, l’Union des Républiques Soviétiques Socialistes entreprit de grands travaux d’architecture. On chercherait vainement dans ces constructions un trait qui rappelât les édifices bâtis au temps des tsars. Par contre, elles présentent une analogie frappante avec les œuvres de Le Corbusier et André Lurçat, Walter Gropius, de Dessau, Frank, de Vienne, artistes pour qui les architectes de la Russie nouvelle ne dissimulent pas leur admiration. Dans un pays où les idées et les théories sont si puissantes, comment s’étonner de voir triompher le modernisme le plus dépouillé de toute concession aux habitudes anciennes ? Un jour viendra peut-être où sous l’influence du climat, des mœurs, des traditions, l’art actuel se transformera, s’enracinera et deviendra russe. Pour le moment, c’est un art importé. Il est vrai qu’en ce pays, l’architecture officielle des XVIIIe et XIXe siècles n’offrait pas davantage un caractère national.

Le pavillon de I’U. R. S. S. ne pouvait présenter les mêmes formes que les nouveaux immeubles de Moscou. Tout différents en étaient le programme et les matériaux. Mais il offrait une solution raisonnée d’un problème d’architecture. L’auteur choisi par voie de concours était Melnikov, artiste très jeune sur qui l’attention avait été appelée en 1922, par la construction de maisons ouvrières. L’année suivante, il éleva le pavillon des tabacs à l’Exposition agricole et, en 1924, les halles centrales de Moscou. C’est lui qui a composé le sarcophage de Lénine. Il disposait d’un budget restreint et fit donc un bâtiment peu coûteux en bois et en verre : une boîte vitrée. Un escalier le traversait de part en part, diagonalement, et permettait au visiteur de bénéficier d’une vue plongeante dans le pavillon. L’escalier était couvert non par un plafond continu mais par une suite de plans obliques et contrariés. Cette disposition avait pour but de laisser affluer l’air tout en empêchant la pluie de passer, de quelque côté qu’elle fouettât. En vérité, l’escalier était difficile à gravir. Les plans inclinés et contrariés ne le protégeaient qu’imparfaitement de la pluie. Il eût été difficile de soutenir qu’on ne remarquait dans le pavillon de I’U. R. S. S. nulle trace d’originalité paradoxale et arbitraire. Mais, à tout prendre, Melnikov avait atteint son but : construire à peu de frais un édifice temporaire, une grande vitrine qui attirât et qui retînt l’attention. Dans la section de I’U. R. S. S. au Grand Palais, des modèles pour un monument aux vingt-six Commissaires du peuple, à Bakou, et divers projets d’architecture étaient empreints d’un goût théâtral et d’une certaine mégalomanie propre aux époques révolutionnaires.



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