L'Art de l'Inde by Smith Vincent Arthur

L'Art de l'Inde by Smith Vincent Arthur

Auteur:Smith, Vincent Arthur [Smith, Vincent A.]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9781783108800
Éditeur: Parkstone International
Publié: 2015-05-28T04:00:00+00:00


Scène comique de deux gnomes en train de jouer, première moitié du vie siècle après J.-C. Détail d’un panneau de plafond. Grottes d’Ajanta (grotte no I), près d’Aurangabad, Maharashtra.

Habituellement, les contours sont réalisés d’abord en marron ou noir ; la couleur locale est appliquée par la suite avec des lavages plats sur lesquels on peint les détails.

Les couleurs sont moulues avec du riz ou des graines de lin et de la mélasse un peu grossière (gur). L’eau n’est utilisée que pour peindre. Ensuite, quand le tableau est complété, il faut encore frotter avec la même petite truelle. Il est absolument nécessaire que le travail soit maintenu humide du début jusqu’à la fin, afin d’empêcher que le plâtre ne prenne jusqu’à l’achèvement de l’image. Une fois que la surface, doucement lissée, est sèche, elle a un éclat et un lustre distincts, et les couleurs supportent le lavage.

Entre les méthodes de l’Inde moderne et celles employées à Ajanta, la seule différence est qu’au lieu d’une première couche en mortier, un mélange d’argile, de bouse de vache et de basalte pulvérisé était appliqué en premier sur les murs puis pressé avec soin seulement sur la surface, alors que les petites cavités et trous d’air typiques de la pierre volcanique et les marques du ciseau rugueux laissées par les excavateurs servaient de clefs. Parfois, surtout au niveau des plafonds, des cosses de riz étaient utilisées.

Cette première couche qui d’après nos notions modernes ne garantissait pas une grande pérennité, fut appliquée avec une épaisseur variant d’un quart à deux centimètres, et au-dessus de laquelle une couche de coquille d’œufs de fin plâtre blanc fut étendue. Cette peau de plâtre, en fait, couvrit toutes les moulures, colonnes, ornements sculptés et statues, mais, dans le cas de détails sculptés, sans le concours de la couche de crépi en terre ; et en extrapolant de ce qui en reste, il est clair que la totalité de chaque grotte fut couverte d’un enduit de plâtre, puis peinte. La texture de la pierre volcanique qui est à la fois dure, ouverte, imperméable à l’humidité, et pourtant pleine de trous d’air, convient particulièrement bien pour ce traitement. On se donna beaucoup de mal avec les statues de Bouddha ; l’une d’elles, dans la petite pièce à droite au premier étage de la grotte no VI, est couverte d’une couche de plâtre très fine d’une épaisseur d’un quart de centimètre, et est si bien peinte et polie que la face possède la douceur et la patine de la porcelaine.

Nous verrons qu’une telle technique de peinture comme celle d’Ajanta ne se rencontrera que rarement dans les fresques italiennes de la même époque. Il est cependant évident, en se basant sur les spécimens de travaux égyptiens au British Museum, que le terreau ou l’argile mélangés avec de la paille hachée forma le substrat sur lequel, comme à Ajanta, une couche de plâtre fine fut étalée pour recevoir la dernière couche de peinture.

Il n’est peut-être pas inutile de signaler une fois encore la simplicité exceptionnelle



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