La violence de l'action by Romesha Clinton; Mirmont Franck;

La violence de l'action by Romesha Clinton; Mirmont Franck;

Auteur:Romesha, Clinton; Mirmont, Franck;
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Nimrod
Publié: 2017-04-14T16:00:00+00:00


Chapitre 14

Allumez-les tous

TANDIS QUE MES CAMARADES se préoccupaient de fortifier leur position dans les trois bâtiments inclus dans le périmètre Alamo, je galopais du « café » au poste de commandement, la structure qui serait la mieux défendue et donc la dernière à tomber. En franchissant la porte à la volée, je découvris Bundermann, debout dans l’obscurité – le générateur était toujours hors service –, une radio fonctionnant sur batterie dans chaque main. Jonathan Hill, le sergent qui dirigeait la section Bleue, tournait autour de lui. Les deux hommes tentaient de donner du sens à tous les messages qui affluaient à la fois sur les radios, le Satcom et le réseau tac-chat.

« Nous n’avons toujours pas de tirs d’appui, cria Bundermann en me voyant – ce qui signifiait que les mortiers de Keating et de Fritsche étaient toujours silencieux –, et nous attendons toujours l’appui aérien. »

Comme nous ne pouvions compter que sur nous-mêmes, nous devions prendre quelques décisions rapides à nous trois sur ce qu’il convenait désormais de faire. Mais avant cela, il nous fallait d’abord régler un désaccord essentiel : allions-nous continuer à subir l’enfer dans lequel nous avions été acculés, ou allions-nous au contraire commencer enfin à foncer dans le tas ?

« Il nous faut tenir nos positions, serrer les dents et attendre de l’aide », annonça Hill.

Je n’étais pas d’accord. De mon point de vue, faire le gros dos et attendre ce qui allait nous tomber dessus semblait peut-être la chose la plus censée à faire en apparence, mais cela représentait une approche perdante – surtout si notre objectif n’était pas seulement de survivre, mais de remporter la victoire. Sans compter que je n’aimais pas du tout la voie que cela nous ferait emprunter, car nous serions obligés de laisser l’initiative à l’ennemi tout en nous bornant à un rôle passif. Si l’aide espérée n’arrivait pas à temps, nous nous retrouverions impliqués dans des combats au corps-à-corps à mesure que l’ennemi progresserait d’un bâtiment à un autre, éliminant toute poche de résistance l’une après l’autre. Les derniers survivants en seraient réduits à passer un appel radio et à communiquer les coordonnées du centre du camp pour qu’une bombe nous soit larguée droit dessus, avec l’espoir que l’un d’entre nous survivrait à l’impact et puisse un jour raconter ce qui nous était arrivé.

« Foutaises !, lançai-je à Hill. Il faut reprendre le contrôle du camp.

– D’accord, fit Bundermann, mais comment ? »

Cette question n’était pas indispensable, dans la mesure où Bundermann avait déjà une assez bonne idée de ce que j’avais en tête. Il l’avait posée parce que cela correspondait à son style de commandement participatif, mais aussi parce qu’il soupçonnait – à juste titre – que nous avions tous deux des opinions légèrement divergentes sur ce qu’il convenait de faire pour atteindre notre objectif commun.

Ce que nous avions tous deux à l’esprit consistait en une contre-attaque menée par une seule escouade qui freinerait l’assaut taliban et préparerait le terrain pour un retournement de situation. Mais, tandis



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