La Mort sans bruit by Peter Randa

La Mort sans bruit by Peter Randa

Auteur:Peter Randa [Randa, Peter]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Éditeur: French Pulp Éditions
Publié: 2014-03-14T00:00:00+00:00


6

Au moins, je suis fixé, je sais pourquoi Arthur Langlois s’est montré aussi conciliant. À cause des plaques gravées par mon père, pour imprimer de la fausse monnaie. Et il est dangereusement près de la villa sans avoir eu besoin de me filer.

Je comprends. Dans ma valise, rue des Amandiers, se trouvait le carton sur lequel je colle les papillons remis par le club de Bondy après paiement des cotisations.

Naturellement, Arthur a fouillé ma valise, il a trouvé le carton et envoyé un de ses hommes faire une petite enquête, pour voir de quoi il retournait.

La partie va devenir serrée. Je me dirige vers le stand de tir, installé à un bout de l’atelier et examine les armes. Je dois faire comme mon père, être prêt à riposter si les barbeaux allaient trop loin ou se rapprochaient exagérément. Une arme me plaît spécialement, le Luger. Je devrais pouvoir le glisser avec son silencieux, dans la poche de mon blouson, ainsi il serait à peine visible. En cas de danger, il me suffirait d’introduire ma main dans ma poche, d’empoigner la crosse et de relever l’arme.

Seul, le bout du silencieux dépasserait et je pourrais flinguer immédiatement. Je saisis le Luger, c’est celui avec lequel j’ai tiré hier. Je fais glisser une balle dans le canon puis sors le chargeur pour remplacer les deux manquantes. Je le remets en place et glisse le tout dans ma poche.

Me voilà paré. Je retourne près du bureau et dans le premier tiroir de droite je prends la carte d’identité au nom de Claude Vermorel préparée par mon père.

Le bloc à tiroirs de la seconde table maintenant. J’en sors dix billets de cinq cents et les fourre dans ma poche, ramasse ma valise et monte dans la petite loge où je me suis préparé une table de maquillage. Une fois arrivé, je commence par me déshabiller. J’endosse mon pantalon de cuir et boucle ma ceinture à la gauche de laquelle j’attache l’étui de mon couteau à lancer. Avec ce couteau, je peux faire des merveilles car j’ai la main sûre et un redoutable coup de poignet.

Mon blouson maintenant. Je glisse le Luger dans la poche droite mais je dois déchirer la doublure pour pouvoir introduire l’arme avec son silencieux.

Un coup d’œil dans la glace. L’arme ne fait aucune bosse. Parfait. Un costume maintenant. Je le sors de la valise. Un costume marron sombre. Je le porte avec un pull à col roulé de même couleur. Il n’est pas question de reprendre ma valise. Les hommes de Langlois pourraient la reconnaître. Je plie soigneusement le costume et le glisse dans une espèce de sac de marin où se trouve déjà ma perruque blonde de hippie.



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