La mort des rois by Bernard Cornwell

La mort des rois by Bernard Cornwell

Auteur:Bernard Cornwell [Cornwell, Bernard]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Novela, Aventuras, Histórico, Bélico
Éditeur: ePubLibre
Publié: 2011-03-15T00:00:00+00:00


Chapitre 8

Alfred fut enterré.

Les funérailles durèrent cinq heures de prières, cantiques, larmes et sermons. L’ancien roi avait été placé dans un cercueil d’orme orné de scènes de la vie des saints, tandis que le couvercle représentait un Christ au regard ébahi montant dans les cieux. Un éclat de la vraie croix était placé entre les mains du défunt et sa tête reposait sur un évangile. Le cercueil fut enfermé dans un coffre de plomb, qui lui-même fut mis dans un troisième cercueil, celui-là de cèdre et ciselé d’images de saints et saintes défiant la mort. L’une était brûlée, mais les flammes ne pouvaient la toucher, une autre était suppliciée, mais pardonnait en souriant ses infortunés bourreaux, tandis qu’un troisième, transpercé de lances, continuait de prêcher. L’encombrant cercueil fut transporté dans la crypte de l’ancienne église, où il fut déposé dans une chambre de pierre scellée, où Alfred reposerait jusqu’à ce que fût achevée la nouvelle église où il serait transporté dans la crypte où il repose encore aujourd’hui. Je me rappelle Steapa qui pleurait tel un enfant. Beocca en larmes. Même Plegmund, l’austère archevêque, pleurait tout en prononçant son sermon. Il parla de l’échelle de Jacob, apparue dans un rêve relaté dans les Écritures chrétiennes, et Jacob, la tête sur la pierre dont il avait fait son chevet sous l’échelle, entendit la voix de Dieu.

— « La terre sur laquelle tu es couché, je la donnerai à toi et à ta postérité », lut Plegmund, dont la voix se brisait. « Ta postérité sera comme la poussière de la terre ; tu t’étendras à l’occident et à l’orient, au septentrion et au midi ; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi et en ta postérité. » Le songe de Jacob fut celui d’Alfred, continua Plegmund d’une voix rauque, et Alfred gît à présent ici, en ce lieu, et cette terre sera donnée à sa postérité jusqu’au jour du Jugement dernier ! Et point seulement cette terre ! Alfred rêvait que nous autres Saxons allions répandre la lumière des Évangiles dans toute la Britannie, et toutes les autres contrées, jusqu’à ce que chaque voix sur la terre s’élève dans la louange de Dieu tout-puissant.

Je me rappelle avoir souri intérieurement. Du fond de la vieille église, je regardais la fumée des encensoirs s’enrouler autour des poutres dorées, et cela m’amusait que Plegmund pût croire que nous autres Saxons devions nous répandre telle la poussière de la terre au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Nous aurions bien de la chance si nous conservions le peu de terre que nous possédions, aussi, de là à nous étendre… Mais la congrégation était émue par les paroles de Plegmund.

— Les païens nous accablent, continua-t-il. Ils nous persécutent ! Pourtant, nous leur prêcherons la bonne parole et prierons pour eux, et nous ferons en sorte qu’ils plient le genou devant Dieu tout-puissant, et alors le songe d’Alfred se réalisera et il y aura grande réjouissance dans les cieux ! Dieu



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