La longue terre by Terry Pratchett - La longue terre - 1

La longue terre by Terry Pratchett - La longue terre - 1

Auteur:Terry Pratchett - La longue terre - 1 [Terry Pratchett - La longue terre - 1]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


C’est ainsi, en étudiant de tels récits à bord du Mark-Twain, que Lobsang et Josué l’apprirent : la première ligne de la migration forcée des trolls était déjà beaucoup plus avancée que nul ne l’avait imaginé.

28

Josué et Lobsang, désireux de poursuivre leur exploration, s’enfoncèrent plus avant dans la Longue Terre.

De nombreux jokers se dissimulaient dans la monotonie de la Ceinture céréalière. Apparut soudain une planète de criquets : le dirigeable surgit au milieu d’une pluie de lourds insectes volants qui tambourinèrent brièvement contre les parois de la nacelle. Les voyageurs s’attardèrent un moment dans un monde où, selon Lobsang, le plateau tibétain, né de la collision fortuite de plaques tectoniques, ne s’était jamais formé. À en croire les observations de ses drones, le climat de toute l’Asie centrale et du Sud, de même que celui de l’Australie, s’en trouvait bouleversé.

Ils traversaient aussi des univers incompréhensibles. Une Terre immergée dans une tempête perpétuelle de poussière cramoisie qui en faisait une Mars de cauchemar. Une planète semblable à une boule de bowling, parfaitement lisse sous un ciel sans nuage d’un bleu profond.

La succession de passages s’interrompit encore avec l’habituelle secousse. L’impression de tomber d’une balançoire. Josué baissa les yeux. C’était un monde d’herbe jaunie et d’arbres grêles. Le dirigeable dériva au-dessus d’un fleuve qui s’était étiolé dans son lit en exposant de larges rives de boue craquelée. Des animaux s’agglutinaient au bord de l’eau en s’observant les uns les autres avec nervosité. Josué jeta un coup d’œil au terromètre : 127 487. Des chiffres sans signification.

« Comme vous pouvez le constater, ce monde souffre d’une terrible saison sèche, déclara Lobsang, d’où une concentration inhabituelle des animaux autour des points d’eau douce, ce qui nous permet de les observer au mieux. Vous l’aurez remarqué, j’ai pris l’habitude de m’arrêter là où c’est le plus pratique.

— Il y a beaucoup de chevaux. »

En effet. Plus ou moins gros, ils allaient de la taille d’un poney Shetland à celle d’un zèbre, en suivant tout un éventail de modèles différents. Certains avaient le poil long, d’autres se montraient plus dodus, avec parfois deux onglons à chaque pied, voire trois ou quatre… Aucun ne ressemblait tout à fait à un vrai cheval, au bon vieux canasson de la Primeterre.

Parmi ces troupeaux, se faufilaient d’autres animaux assoiffés. Une famille de grandes bêtes longilignes évoquant des chameaux reconstitués selon le plan de la girafe. Leurs petits, comme juchés sur des pailles, avaient l’air adorablement fragiles. Les côtoyaient aussi des éléphants dotés de toutes sortes de défenses. Et des genres de rhinos, des genres d’hippos…Ces herbivores, momentanément réunis face à l’adversité, se révélaient ombrageux, fébriles. Car il rôdait aussi des carnivores. C’était inévitable. Josué repéra une meute de hyènes et un félin proche du léopard. Patients, ils observaient la foule des buveurs méfiants au bord du lac.

Un oiseau qui rappelait un peu une autruche en plus costaud s’approcha. Un clan de simili-rhinocéros recula nerveusement. Le volatile étira son cou ouvrit grand son bec et cracha une balle, un boulet de canon.



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