La communaute du Sud by T10 Une mort certaine

La communaute du Sud by T10 Une mort certaine

Auteur:T10 Une mort certaine [certaine, T10 Une mort]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2012-05-08T08:36:15+00:00


J'étais vraiment scandalisée. Et puis je me suis souvenue que j'avais quelque chose de très important à dire à Eric :

– Je suppose que Heidi t'a fait son rapport après avoir reniflé tout mon terrain ? Elle t'a parlé du corps ?

Ma main a exécuté un soubresaut non contrôlé.

Plissant les yeux, Eric observait mes moindres mouvements.

– Nous avons déjà discuté de Debbie Pelt. Si tu y tiens tant que cela, je vais la déplacer.

J'ai été prise de frissons. Je voulais lui dire que le cadavre en question était tout frais. Je m'y apprêtais déjà, mais j'avais du mal à construire ma phrase. Je me sentais tellement bizarre ! Eric avait la tête penchée sur le côté et scrutait mon visage.

– Tu as un étrange comportement, Sookie.

– Crois-tu qu'Alcide pourrait savoir à l'odeur que c'est le corps de Debbie ?

Mais qu'est-ce qui me prenait ?

– Non. Un cadavre est un cadavre. Il a perdu l'odeur qui l'identifiait en tant que personne humaine, surtout après tant de temps. L'avis d'Alcide est donc si important pour toi ?

– Plus autant qu'avant. Hé ! j'ai entendu à la radio, aujourd'hui, qu'un des sénateurs de l'Oklahoma avait annoncé publiquement qu'il était hybride. Il a dit qu'il se ferait recenser auprès d'une administration le jour on lui arracherait les crocs sur son cadavre.

Un vrai moulin à paroles.

– Je pense que les retombées seront positives pour notre communauté, a commenté Eric, non sans une manifeste satisfaction. Nous avons toujours su que le gouvernement voudrait nous garder à l'oeil, naturellement. Donc, si les hybrides parviennent à remporter leur combat contre le recensement systématique, nous pourrons peut-être faire de même.

– Tu ferais mieux de t'habiller, l'ai-je soudain averti.

Quelque chose d'affreux n'allait pas tarder à se produire, et Eric ne pouvait pas l'affronter dans cette tenue.

Eric s'est retourné pour se regarder une dernière fois dans la glace.

– Bon, a-t-il dit, un peu surpris.

Il était toujours nu et d'une beauté renversante mais, sur le moment, je n'avais absolument pas la tête à ça. J'avais les nerfs à fleur de peau ; je me sentais anxieuse, angoissée. J'avais l'impression que j'avais une armée d'araignées qui me couraient partout sur le corps. Je me demandais bien ce qui m'arrivait. J'ai voulu parler, mais je me suis aperçue que j'en étais incapable.

J'ai agité les doigts dans un geste qui voulait dire « Dépêche-toi ».

Eric m'a jeté un petit coup oeil inquiet et a commencé à chercher ses vêtements en silence. II a trouvé son pantalon et l'a enfilé.

C'est alors que je me suis écroulée, en me tenant la tête à deux mains. J'ai cru que mon crâne allait se détacher de ma colonne. J'ai laissé échapper un gémissement. Eric a lâché sa chemise.

– Peux-tu me dire ce qui se passe ? m'a-t-il demandé, en s'agenouillant auprès de moi.

– On vient, ai-je répondu. Je me sens toute drôle. Quelqu'un vient. Presque là. Quelqu'un qui a ton sang.

Je me suis alors rappelé que j'avais déjà éprouvé une vague sensation à peu près semblable : quand je m'étais trouvée face à Lorena, le créateur de Bill.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.