Ici OSS 117 by Bruce Jean

Ici OSS 117 by Bruce Jean

Auteur:Bruce,Jean [Bruce,Jean]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Espionnage
Éditeur: Presses de la Cité
Publié: 1964-08-19T04:00:00+00:00


CHAPITRE

15

Il arrêta la voiture à l’entrée de la rue, vingt mètres avant l’hôtel et resta au volant. Il préférait voir arriver ses invités. « On ne prend jamais trop de précautions », pensa-t-il.

Cinq minutes ne s’étaient pas écoulées, qu’un taxi stoppait devant l’« Univers ». Carmen en descendit, suivie de Stéphan. Lorsqu’ils furent entrés, Hubert sortit de la Talbot et se dirigea à pied vers l’hôtel. Le taxi était reparti et aucune voiture ne s’était arrêtée dans les parages.

Ils discutaient dans le hall, avec un chasseur, lorsque Hubert arriva. Il leur tendit la main et les précéda pour les conduire dans sa chambre. Stéphan s’enfonça dans un fauteuil et Carmen s’installa sur le lit. « Ça devait être une habitude », pensa Hubert qui tira une chaise et ferma le triangle.

— Carmen, à toi de jouer, dit-il.

Elle commença :

— J’ai répété à Stéphan ce que tu m’as proposé ce matin. Il m’a bien écoutée et il a compris. Il est d’accord. Il s’est rendu compte que tu étais un dur-de-dur et il ne demande qu’à travailler avec toi… Il s’excuse pour cette nuit.

— Trop aimable, dit Hubert railleur.

Stéphan prit la parole :

— Si, je m’excuse. J’étais en rogne et quand j'suis en rogne, j’suis dur pour piger… Et puis, faut dire c'qui est, v’z’avez toujours un air de vous foutre du monde qui m’tape su’l’système… Maintenant ça va, j'suis avec vous. Mais j'voudrais quand même bien qu’vous m’expliquiez comment qu’vous v’z’êtes tiré de la fournaise !

— Je te raconterai ça plus tard, dit Hubert ; pas le temps pour l’instant. Dis-moi, que sont devenus tes deux amis ?

— Dédé-bouche-cousue…

— C’est le Timide ? demanda Hubert.

— Oui. Dédé-bouche-cousue a chopé du plomb dans la cuisse. I'dit qu’c’est vous.

— C’est exact.

— I's‘fait soigner. I'pourra pas s'servir de sa patte avant trois semaines.

— Et le maître d’hôtel ?

— Jo-le-boxeur ? n’a rien. L’est parti s’mettre au vert.

— Bon. Maintenant parlons sérieusement. Tu as bien compris ce que ta charmante amie t’a expliqué ? Tu m’aides à retrouver les documents et, si on réussit, tu touches cinq gros fromages. Nous sommes d’accord ?

— Oui, répondit Stéphan d’un ton convaincu.

Hubert reprit en parlant plus lentement :

— Avant tout chose, je vais te donner un conseil : n’essaie pas de me doubler. Parce que je deviendrais méchant, très méchant. Compris ?

— Compris ; j’essaierai pas. V’z’êtes trop malin pour moi.

— Bon, alors, allons-y… Il est à peu près certain que celui qui détient les documents actuellement est un type que Sonia connaît sous le nom de Roger et dont elle m’a donné le signalement : petit, maigre, mal vêtu, des cheveux longs sur le cou et le haut du crâne chauve. Tout à fait le genre « anar ». Le connais-tu ?

— Ben, je l’connais sans l’connaître, répondit Stéphan.

— Explique-toi clairement.

— Ben, voilà… Y a un an, c'gars-là a contacté l’patron en faisant un casse chez un mec qu’était quèque chose au ministère de la Guerre. L’patron, qui faisait toujours gaffe à pas foutre ses pieds



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