Homeless by Kristen Rivers

Homeless by Kristen Rivers

Auteur:Kristen Rivers [Rivers, Kristen]
La langue: fra
Format: epub
Tags: ROMANCE
ISBN: 9781514827734
Amazon: 1514827735
Éditeur: CreateSpace Independent Publishing Platform
Publié: 2015-07-04T22:00:00+00:00


CHAPITRE 14

Brigitte leva la tête dès qu'elle m'aperçut et, sans même me donner le temps de la saluer, elle enchaîna d'une voix neutre.

— Il t'attend dans son bureau.

Pour la peine, elle aurait pu parodier Cinquante Nuances de Grey et me sortir un Monsieur Jérôme va vous recevoir. Bien entendu, Monsieur Jérôme, ça claquait moins que Monsieur Grey, mais il n'empêche que cela aurait pu être marrant.

C'est vrai que le mot marrant doit très certainement faire partie du vocabulaire de Madame The Walking Dead.

Estimant que je ne pouvais en aucun cas me permettre le luxe de passer d'abord à mon officine afin de recevoir des encouragements et de la compassion de la part d'Alice, je pris directement le chemin du bureau de Jérôme. Devant sa porte, je ne pus me résoudre à toquer. Mon assurance tomba à mes pieds, venant probablement tenir compagnie à mon humour. Tout ce qui faisait ma force m'avait quittée. Super.

Des talons claquèrent au fond du couloir. Mylinda ! Je lui lançai un regard apeuré. Je lui avais un peu sauvé la mise ce matin dans les toilettes en faisant semblant de ne pas avoir vu le croissant qu'elle essayait de cacher. Elle pouvait bien me rendre la pareille, non ?

Elle s'avança vers moi, le visage dépourvu de toute expression, le regard perdu au loin. On aurait dit qu'elle ne me voyait même pas.

Famille de zombies !

Puis, alors que j'en étais à me dire qu'elle ne m'avait probablement pas remarquée, elle toqua à la porte de monsieur Jérôme en passant à mes côtés et continua sur son chemin, affichant sur ses lèvres un rictus perfide.

Avec un peu de chance, il n'aura pas entendu…

Il n'est pas sourd, non plus !

— Entrez !

Si avant, je pensais que Jérôme empruntait un ton autoritaire lorsqu'il s'adressait à moi, je me fourrais le doigt dans l’œil au moins jusqu'à l’œsophage. Maintenant, il était carrément dictatorial.

Je posai ma main tremblante sur la poignée dorée dont le métal immaculé brillait comme la lampe d'Aladdin.

Allez, Génie, tu me jettes un petit sort d'invisibilité ?

Prenant une grande inspiration, je poussai enfin la porte. Tête baissée, il se tenait derrière son bureau, debout, appuyé sur le dossier de son immense fauteuil. Malgré la distance qui nous séparait encore, je vis les jointures de ses mains blanchir. Pour le coup, j'étais plutôt mal barrée. Puis, brusquement, il releva la tête pour me faire face.

— Venez ici !

D'un pas mal assuré, je lui obéis. Obnubilée par les éclairs de colère zébrant dans ses yeux, je calculais mal l'espace entre nous – comme une fusée spatiale à bas coût – et butai brusquement sur son bureau, tombant en avant de tout mon poids. Lâchant un soupir, il m'aida à me redresser.

— Asseyez-vous avant de faire plus de dégâts.

Tout à fait d'accord avec lui, je pris place sur le fauteuil qui m'était destiné. Mon attention se porta sur la décoration de sa table. Il y avait une pendule de Newton dont le support était en verre et je dus me faire violence pour ne pas jouer avec ces boules argentées qui me faisaient de l'œil.



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