Hard Boy by Helena Hunting

Hard Boy by Helena Hunting

Auteur:Helena Hunting [Hunting, Helena]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: City Editions
Publié: 2015-11-24T23:00:00+00:00


— En effet. Mais ça valait le coup d’être réveillée pour un plan cul au téléphone.

— Je t’appelle demain, poupée.

Sa voix est douce comme des plumes sur ma peau.

— Bonne nuit, Alex.

— Bonne nuit, chérie.

15

J’adore les bagarres entre hockeyeurs

VIOLET

Le lendemain soir, Charlene vient glander chez moi. Je projette de convaincre Sidney de nous emmener au match de Toronto et compte sur Charlene pour m’y aider.

En attendant l’arrivée de ma mère, je nous prépare quelques martinis. L’alcool est indispensable. Ma mère étant une vraie tornade, je risque d’y laisser quelques plumes. D’autant plus que Charlene est là pour apporter de l’eau à son moulin hyperactif. Malheureusement, ma mère a oublié de me léguer une partie de son énergie.

Un martini à la main, Charlene me rejoint dans ma chambre. Je suis en train de chercher dans mes tiroirs une tenue confortable à enfiler. Il est temps que je fasse une lessive. Tous mes boxers préférés, ceux qui sont décorés de héros Marvel, sont sales. J’opte donc pour des leggings et un T-shirt.

— Qu’est-ce que c’est que ça ? me demande Charlene.

Je me retourne, prête à lui balancer un commentaire sarcastique, et découvre qu’elle tient le castor Waters. L’envie de le lui arracher des mains me démange fortement.

— Une peluche.

Je prends mon portable sur ma commode et fais défiler mes messages pour éviter de croiser son regard.

— Je vois ça, mais où l’as-tu achetée ?

Charlene retourne le castor et inspecte le dos de son mini-maillot.

— C’est Alex qui me l’a envoyée.

Ma peau se réchauffe. Je parie qu’elle est couverte de taches.

— Oh, Violet.

Charlene fait un câlin à ma peluche, puis frotte son nez contre le sommet de sa tête.

— Est-ce que tu dors avec ce castor ?

Elle se moque de moi et je n’apprécie pas. En plus, c’est mon castor Waters qu’elle est en train de tripoter. Je suis un chouïa possessive avec les cadeaux d’Alex. Je ne laisse personne s’approcher des livres qu’il m’a envoyés. J’ai aussi caché la boîte de Godiva pour éviter de devoir la partager avec ma mère.

— Si tu avais un traversin géant avec la tête de Darren Westinghouse, tu ne te frotterais pas contre lui tous les soirs, peut-être ?

Charlene laisse tomber le castor sur mon lit et s’essuie les mains sur son pantalon.

— Tu es répugnante.

— Je ne me frotte pas contre ce castor. C’était juste un exemple, espèce de perverse.

— Ah. Je vois. Tu crois que je pourrais trouver un traversin avec la tête de Darren ?

— Je suis certaine que tu peux t’en faire fabriquer un.

Je prends le castor, lui fais un câlin furtif – ou presque –, le repose sur le lit, puis je caresse sa petite tête et ses adorables dents de devant.

— Bon, qu’est-ce qui se passe ? On dirait une accro au crack qui vient de prendre sa dose.

Lorsque je suis aussi agitée et pleine d’entrain, c’est signe qu’il se passe quelque chose.

— J’ai des projets pour…

Un coup à la porte m’interrompt. Mon livreur habituel m’apporte un énorme bouquet de



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