de la vie by Dictionnaire

de la vie by Dictionnaire

Auteur:Dictionnaire [Dictionnaire]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Reference, Encyclopedias
Éditeur: Plon
Publié: 2017-05-23T22:00:00+00:00


Georges Cuvier, le « Napoléon de l’intelligence 5 »

Né d’une famille modeste protestante de Montbéliard, ville rattachée à l’époque au duché de Wurtemberg, Cuvier est un enfant d’une santé fragile, doué d’une mémoire remarquable et d’une maturité intellectuelle précoce : ainsi, dès l’âge de douze ans, il réalise des collections d’histoire naturelle et lit l’œuvre de Buffon. Il faillit devenir pasteur, mais, ayant échoué à son examen d’entrée au séminaire, il suivit l’enseignement de l’académie Caroline de Stuttgart en vue d’une formation de fonctionnaire au service du duché. Ses goûts personnels l’amenèrent à suivre en même temps des cours d’histoire naturelle. N’ayant pas obtenu de poste au sortir de cet établissement, il trouva un emploi de précepteur dans une famille noble protestante de Normandie, où il séjourna de 1788 à 1795. Il y consacrait son temps libre à la botanique et à l’étude d’animaux – notamment des mollusques – qu’il récoltait sur le rivage marin. Il était en contact avec d’autres naturalistes, dont Karl Friedrich von Kielmeyer, professeur à la Caroline, qui lui enseigna la manière de disséquer et lui fournit « les premières idées d’anatomie philosophique » de l’époque, comme l’échelle des êtres de Charles Bonnet (1720-1793).

En 1787, il reçut la croix d’or des « chevaliers » qui permettait aux enfants de roturiers de vivre en compagnie de ceux de la noblesse.

Au cours des six années passées en Normandie, il herborisait, disséquait et dessinait avec talent des animaux du bord de mer (oiseaux marins, poissons, mollusques) ; il tenait, tout comme Carl von Linné, un Diarum zoologicum et un Diarum botanicum.

Dans la correspondance qu’il échangeait avec un ami mathématicien de l’université Caroline, on voit poindre une attitude vis-à-vis de la science à laquelle il restera fidèle : « Je voudrais que tout ce que l’expérience nous montre soit dégagé avec soin des hypothèses. […] La science doit se fonder sur des faits, en dépit des systèmes. »

À une réunion de la société normande d’agronomie, il rencontra un membre de l’Académie des sciences, Alexandre-Henri Tessier, auquel il parla de ses recherches et montra ses dessins de dissection. Tessier fut admiratif et le recommanda à Antoine-Laurent de Jussieu et Étienne Geoffroy Saint-Hilaire. Ce dernier le fit venir à Paris en 1796, l’hébergea chez lui pendant un an et le fit nommer suppléant de Jean-Claude Mertrud à la chaire d’anatomie des animaux du Muséum.

Ces jeunes gens, tous deux habités par la même passion du monde vivant, deviennent amis et, dès 1795, publient ensemble quatre articles, dont deux mémoires, un sur les orangs-outans et un sur les éléphants.

En plus de ces articles, Cuvier publie seul un mémoire dans lequel il propose une nouvelle classification des « animaux sans vertèbres ». À la place des deux groupes reconnus jusqu’alors : les insectes et les vers, il en propose plusieurs autres : les mollusques, les crustacés, les échinodermes et les zoophytes6.

À partir de là, sa carrière progresse rapidement. Il est nommé membre de la nouvelle Académie des sciences en 1796, dont à vingt-six ans il est le plus jeune membre.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.