De A à Z by Marie Sexton

De A à Z by Marie Sexton

Auteur:Marie Sexton [Sexton, Marie]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 2014-10-06T00:00:00+00:00


LE LENDEMAIN, un malaise planait. Il essayait de faire comme si de rien n’était. Ou peut-être que ça venait de moi. J’étais hyper conscient de tout ce qu’il faisait. De chacun de ses gestes. J’avais un mal fou à ne pas le toucher. Je voulais l’enlacer. J’avais peur de l’enlacer.

Une fois à la boutique, cela empira. Jared rapporta un pack de Dr Pepper et quelques ventilateurs et nous commençâmes à peindre. Même avec les portes ouvertes et les ventilateurs, il faisait chaud. Angelo avait retiré son tee-shirt et je fus surpris de combien ça me distrayait. Au fur et à mesure des heures qui s’écoulaient, il attirait encore et encore mon regard. À notre première rencontre, je l’avais simplement pris pour un petit voyou. Cela avait changé avec notre amitié. Quand même, je me demandais pourquoi il ne m’était jamais venu à l’idée de vraiment le regarder.

Il était mince, mais il avait les bras tendus par des muscles fins. Il avait la peau brune et était très peu poilu. Il avait des éclats d’étoiles tatoués autour du nombril, ainsi qu’entre ses omoplates. Son pantalon tombait sur ses hanches. S’il avait été un centimètre plus bas, j’étais certain que j’aurais pu voir ses poils pubiens. Il peignait le haut d’un encadrement de porte, la tête renversée, car il riait à un commentaire de Jared.

Il était magnifique.

Une goutte de peinture atterrit sur sa poitrine. Je la regardai glisser le long de son torse, sur ses côtes et le plat de son ventre. Cette peinture blanche sur son doux duvet me donna l’envie soudaine et ridicule de la lécher. J’étais certain qu’elle aurait le goût de glace à la vanille. Sa peau serait douce sous ma langue, délicieusement salée. J’imaginais m’agenouiller devant lui, passer la langue sur ses côtes, monter les mains le long de ses cuisses et empoigner ses fesses. Je l’imaginais avec la tête renversée de passion. Je durcis à cette pensée.

— Zach ? appela-t-il soudain.

J’arrachai mon regard à la goutte de peinture, levai les yeux vers son visage. Bon Dieu, voyait-il mon érection ? Il me regardait avec son sourire en coin, l’air incroyablement amusé, mais ça ne devait pas être à cause de l’embarrassant renflement dans mon pantalon. Par contre, Jared, lui, me souriait largement comme s’il savait exactement ce qui se passait.

— Quoi ?

J’avais l’air sur la défensive, alors que ce n’était pas mon intention.

— Tu ne m’as pas écouté ou quoi ?

L’avais-je écouté ? Il avait parlé ? Tout ce dont je me souvenais, c’était de la façon dont la peinture avait glissé sur son ventre. Je dus résister à l’impulsion de baisser les yeux à nouveau.

— Zach, où tu as la tête ? demanda Angelo sur le ton de la plaisanterie.

Jared émit un bruit étranglé. Il essayait de ne pas se moquer de moi. Il fallait qu’Angelo remette son tee-shirt.

— Tu n’as pas froid ? lui demandai-je.

— Non.

Il avait vu la peinture et essayait de l’essuyer. Il avait désormais du blanc étalé sur le ventre. Au moins ça ne ressemblait plus à de la glace.



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