Claudius Bombarnac by Jules Verne

Claudius Bombarnac by Jules Verne

Auteur:Jules Verne [Verne, Jules]
La langue: fra
Format: epub, mobi
Tags: Romans
Éditeur: Atramenta (www.atramenta.net)
Publié: 2011-01-20T05:00:00+00:00


XIV

Si les Russes avaient inutilement essayé, en 1870, de fonder à Tachkend une foire qui pût rivaliser avec celle de Nijni-Novgorod, cette tentative devait réussir quelque vingt ans plus tard. Actuellement, c’est chose faite, grâce à l’établissement du Transcaspien, qui raccorde Samarkande et Tachkend.

Et non seulement les marchands, avec leurs marchandises, se sont dirigés en foule vers cette ville, mais les pèlerins y affluent avec leur attirail de pèlerinage. Et ce sera une procession, que dis-je ? un exode bien autrement considérable à l’époque où les fidèles musulmans pourront se rendre à la Mecque en chemin de fer.

En attendant, nous sommes à Tachkend, et l’indicateur ne porte que deux heures et demie d’arrêt.

Pour sûr, je n’aurai pas le temps de visiter la ville, qui en vaut la peine. Mais, je l’avouerai, ces cités du Turkestan ont entre elles de nombreuses ressemblances, et qui a vu l’une a vu l’autre, à moins qu’on ne puisse aller jusqu’aux détails.

Après avoir traversé une campagne fertile, où se balancent d’élégantes quenouilles de peupliers, après avoir longé des champs hérissés de vigne, côtoyé des jardins où les arbres fruitiers abondent, notre train s’est arrêté à la ville neuve.

Chose inévitable, depuis la conquête russe, - je n’apprends rien au lecteur, - il existe toujours deux villes juxtaposées, à Tachkend comme à Samarkande, à Boukhara comme à Merv. Ici, la vieille cité a des rues tortueuses, des maisons de boue et d’argile, des bazars d’assez médiocre apparence, des caravansérails construits en briques séchées au soleil, quelques mosquées et des écoles aussi nombreuses que si le Czar les eût décrétées par un ukase, à l’imitation de ce qui s’est produit en France.

Il est vrai, ce sont les écoliers qui font ici défaut, si ce ne sont pas les écoles.

Quant à la population de Tachkend, elle ne diffère pas sensiblement de celles que nous avons rencontrées sur les autres parties du Turkestan. Elle comprend des Sarthes, des Ousbèks, des Tadjiks, des Kirghizes, des Nogaïs, des Israélites, quelques Afghans et Indous, et - ce qui ne saurait étonner, - des Russes, lesquels sont là comme chez eux.

C’est peut-être à Tachkend que les Juifs sont réunis en plus grand nombre. D’ailleurs, c’est à partir du jour où cette ville eut passé sous l’administration moscovite, que leur situation s’améliora absolument. De cette époque date la pleine liberté civile et politique dont ils jouissent.

Je ne peux guère consacrer que deux heures à visiter la ville, et c’est ce que j’ai fait en reporter zélé. On n’a pas manqué de me voir flânant à travers le grand bazar, simple bâtisse en planches, où s’entassent les étoffes d’Orient, les tissus de soie, la vaisselle de métal, et des échantillons très variés de la production chinoise, entre autres des porcelaines d’une belle fabrication.

Par les rues du vieux Tachkend, on rencontre un certain nombre de femmes. Il va sans dire qu’il n’y a plus d’esclaves en ce pays, au grand déplaisir des Musulmans. À présent, la femme est libre - même en ménage.

« Aussi, me raconte le



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