Bob Morane T031 Les dents du tigre 2 by Vernes Henri

Bob Morane T031 Les dents du tigre 2 by Vernes Henri

Auteur:Vernes, Henri [Vernes, Henri]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Aventure
Éditeur: AlexandriZ
Publié: 1958-02-19T09:26:16+00:00


Chapitre VII

— Commandant, je crois que, jusqu’ici, la chance vole à nos côtés !

Le biréacteur de bombardement Naga, volant à très basse altitude, se coulait entre les collines du plateau de Leng envahi par une nuit rendue bleutée par le reflet des neiges et des glaces.

Il y avait trois semaines à présent que Bob Morane et ses compagnons avaient quitté les États-Unis à bord d’un sous-marin atomique qui, après avoir traversé en oblique tout l’Atlantique et contourné l’Afrique, les avait déposés sur la côte de l’Inde, non loin de Calcutta, d’où ils avaient rebondi vers le Sikkim, où les attendait l’appareil destiné à les mener au Tibet. La veille du jour où le Naga devait décoller, d’importantes forces américaines avaient déclenché une vaste attaque simulée sur les côtes asiates. Et tout s’était passé comme l’avait prévu Herbert Gains : le gros des forces aériennes de Kuo-Ho-Tchan s’était porté vers les points menacés, et Bob et ses compagnons, en survolant le Tibet, avaient trouvé un ciel presque entièrement libre. C’était à peine s’ils avaient rencontré quelques chasseurs de surveillance asiates mais les pilotes de ceux-ci, croyant avoir affaire à l’un des leurs, n’avaient pas montré de soupçons.

À présent, entassés dans le poste de pilotage, auprès de Morane, Bill, Frank Reeves, le professeur Clairembart et un cinquième personnage inspectaient le sol du plateau. Ce cinquième personnage n’était autre que Jess Paintree, l’« expert » en coffres-forts, un petit homme maigre et nerveux, au nez busqué et aux yeux noirs brillants et fouineurs. Au début, Morane et ses amis avaient craint ne pouvoir entretenir des rapports chaleureux avec le convict, mais celui-ci s’était révélé un parfait compagnon, gai et serviable, et ils avaient fait taire toute prévention. Qu’ils le voulussent ou non, Paintree et eux-mêmes faisaient, pour l’instant, partie d’une seule équipe, et il leur fallait s’en accommoder. D’ailleurs, les quatre amis, depuis qu’ils avaient passé, ainsi que Paintree, entre les mains du maître maquilleur annoncé par Herbert Gains, se sentaient comme dépersonnalisés. Ils étaient en effet devenus de parfaits Asiates, à la peau couleur de safran, aux yeux long fendus, et ils le resteraient jusqu’à la fin de leur mission. Le professeur Clairembart ressemblait à un vieux lettré chinois que l’on aurait obligé d’endosser l’uniforme. Pour Bob, Frank et Paintree également, la transformation avait été relativement aisée. Seul, Ballantine s’était montré récalcitrant à tout changement. Avec sa haute stature, son teint de brique, son visage joufflu, ses traits de nordique et sa chevelure d’un roux éclatant, il n’avait jamais, même ses cheveux teints, qu’offert l’apparence d’un Chinois d’opérette. Il avait donc été décidé qu’il ne pénétrerait pas dans les Cavernes d’Acier mais demeurerait à la garde de l’avion, et cela malgré qu’il eut énergiquement protesté contre un tel choix qui, s’il fallait l’en croire, blessait son orgueil de vaillant Écossais.

Le professeur Clairembart tendit brusquement le bras en direction du sol, pour désigner un point précis, en avant de l’appareil.

— Là-bas, fit-il, le territoire des Yétis…

Une large tache sombre, dominée par de hautes falaises, marquait, sur l’étendue des neiges et des glaces, une importante zone de végétation.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.