[Bob Morane-043] Le Retour de l'Ombre Jaune by Vernes Henri

[Bob Morane-043] Le Retour de l'Ombre Jaune by Vernes Henri

Auteur:Vernes,Henri
La langue: fr
Format: mobi
Tags: Jeunesse
Éditeur: Alexandriz
Publié: 1960-06-21T23:00:00+00:00


VII

L’escalier que les deux amis avaient emprunté devait continuer à descendre sur une profondeur de vingt mètres environ, pour longer ensuite une étroite galerie horizontale qui, elle-même, permettait d’atteindre un second escalier qu’il fallait gravir pour déboucher dans les anciens appartements de Monsieur Ming, au sommet de la forteresse. Celle-ci, qui comportait plusieurs étages, était fort vaste et Bob Morane et Bill mirent plusieurs heures à visiter de fond en comble, surtout que, un peu partout, les dévastations provoquées par les soldats du docteur Partridge barraient les couloirs sous forme d’éboulis qu’il fallait contourner et, parfois, déblayer partiellement pour se frayer un passage.

Nulle part, cependant, Bob et son compagnon ne devaient trouver ce qu’ils cherchaient et pourtant, sous eux, la génératrice continuait à ronronner doucement.

Ce n’était pas sans un certain malaise que Morane et l’Écossais erraient à travers l’énorme construction remplie pour eux de sinistres souvenirs. En outre, partout, un autre souvenir errait, celui de l’Ombre Jaune, non seulement dans le vaste bureau situé au sommet de la forteresse, dont le plafond, en partie effondré, recouvrait les meubles précieux d’épaisses couches de pierrailles, mais aussi dans les laboratoires aux verreries brisées, aux appareils massacrés à coups de hache. Certes, les Drapeaux Verts, dans leur furie destructrice, avaient réussi à rendre inutilisables ces instruments d’une science employée pour le mal, mais ils n’étaient pas parvenus à éloigner le terrible fantôme qui y était attaché.

Bob et Ballantine avaient exploré les étages et une partie du sous-sol, quand ils s’arrêtèrent, las de tourner en rond à travers salles et couloirs, de ramper par-dessus des éboulis, de contourner des murailles effondrées.

— Rien à faire, constata Bill. Cette génératrice me paraît être également un fantôme.

Morane ne trouva pas utile de relever cette supposition ridicule.

— Continuons notre exploration du sous-sol, dit-il. Si nous ne trouvons pas un quelconque passage permettant d’atteindre cette maudite génératrice, tout ce qui nous restera à faire, c’est de renoncer…

Ils reprirent leurs recherches et ils allaient réellement renoncer, quand Bill tomba en arrêt devant un pan de mur écroulé, où béait un trou noir.

— Si ma mémoire ne me trahit pas, précisa-t-il, nous sommes passés ici, avec Tania, après que vous m’ayez délivré. Là où semble s’ouvrir maintenant un couloir, il n’y avait qu’un mur plein…

— Les déflagrations auraient fait s’écrouler la muraille, découvrant un passage secret ? interrogea Bob. C’est cela que tu supposes ?

Le géant eut un signe de tête affirmatif.

— Tout juste, commandant. Je me trompe peut-être, mais cela ne nous coûte rien de jeter un coup d’œil…

Morane jugea, en effet, que cela ne coûtait rien car, braquant sa torche électrique, il s’engagea, suivi de Bill, dans l’excavation. Devant les deux hommes, un boyau voûté, dont les parois étaient en fort mauvais état, s’allongeait. Ils avancèrent prudemment et, au bout d’un moment, Ballantine posa la main sur l’épaule de son compagnon.

— Écoutez, commandant !…

Bob obéit, pour constater aussitôt que le ronronnement de la génératrice devenait plus précis.

Tournant vers Bill un visage où se marquait un début de triomphe, le Français déclara :

— J’ai l’impression que nous sommes sur la bonne voie.



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