Bill et Hillary Clinton by Thomas Snégaroff

Bill et Hillary Clinton by Thomas Snégaroff

Auteur:Thomas Snégaroff [Snégaroff, Thomas]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Témoignage, Biographie, États-Unis, Politique, Littérature française
ISBN: 9791021001336
Google: SYegBAAAQBAJ
Éditeur: Tallandier
Publié: 2014-09-30T22:00:00+00:00


Au printemps 1994, la Maison Blanche est dans une impasse. L’enquête du procureur Fiske avance vite. Hillary devient la cause de tous les problèmes. La presse n’est pas tendre avec celle que Time qualifie de « reine d’un jeu d’échecs » tandis que le Wall Street Journal voit en elle une paranoïaque qui entraîne l’ensemble de l’Administration dans une situation inextricable. Le 14 mars, Bill Clinton prononce un discours dans le Colorado dans lequel il fustige « la politique de destruction personnelle » menée par les républicains qui veulent couler la réforme de la santé portée par Hillary pour détruire Hillary elle-même. C’est un peu simpliste. La radicalité d’Hillary est aussi à l’origine de la crispation des républicains sur cette réforme. La première dame n’accepte aucun aménagement. Pour elle, 100 % des Américains doivent avoir une couverture santé, et pas 90 ou 91 % comme sont prêts à l’accepter les républicains modérés.

Si, dans le fond, Bill est conscient que ce refus de négocier ne peut que condamner la réforme, publiquement il est son plus fidèle soutien. Fin janvier, lors de son discours sur l’état de l’Union, il a théâtralement sorti un stylo de sa poche et prévenu le Congrès qu’il mettrait son veto à toute loi qui ne fournirait pas d’assurance santé à tous les Américains, sans exception. Ce n’est pas du tout le style de Clinton, qui bien au contraire laisse toujours un espace à la discussion. Mais le président et le mari n’ont pas toujours le même caractère, ni les mêmes enjeux.

Hillary n’est pas du genre à se laisser agresser, par la presse et les républicains, sans répliquer. Les révélations par la presse nationale des gains formidables réalisés en spéculant sur le bétail, mais aussi sur le sucre, le cuivre, le bois ou le blé écornent davantage l’image d’Hillary. Lors d’entretiens télévisés, elle se dit prête à rembourser les sommes qui n’ont pas été déclarées, par omission. Le 21 avril, un sondage du Los Angeles Times révèle que seulement 44 % des Américains ont une bonne image d’elle, contre 56 % en janvier. Pour la première fois de l’histoire, une première dame est moins populaire que son mari ! La douche est telle qu’Hillary décide, le lendemain, d’affronter la meute dans une conférence de presse. Clairement, elle cherche à casser son image. Elle porte un chandail rose et s’excuse presque de ne pas avoir répondu à toutes les questions légitimes que la presse se pose depuis des semaines. Pendant plus d’une heure, souriante, parlant calmement, Hillary nie toutes les accusations, au sujet de Whitewater comme de ses gains sur les marchés. Elle fait grande impression, mais quelques jours plus tard la presse reprend inlassablement ses questionnements sur les mystères : « Comment McDougal a-t-il pu accepter de perdre beaucoup plus d’argent que les Clinton alors que c’était théoriquement un deal à 50-50 ? » lit-on par exemple dans un éditorial du New York Times18. Inexorablement, l’image d’Hillary se détériore jour après jour. Dick Morris, de retour dans son



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