Bigeard by Biographies

Bigeard by Biographies

Auteur:Biographies [Biographies]
La langue: fra
Format: epub
Tags: 2016-11-10T20:57:16.364000+01:00
Éditeur: Perrin
Publié: 1988-01-02T00:00:00+00:00


L’opération « Adolphe » débuta le 29 mars 1953. Les deux bataillons furent acheminés en camions jusqu’à Chieng Dong et poursuivirent leur marche à pied, sous le parapluie d’une batterie d’artillerie restée en arrière.

Bigeard connaissait les étapes par cœur : Ban Thin, Yen Chau, Ban Ta Vaï, Ban Long… En vieux spécialiste du pays thaï, il manœuvrait prudemment, par dépassement successif de ses compagnies, bien couvertes sur leurs flancs.

Au soir du 31 mars, il disposa son bataillon en point d’appui fermé, au nord de Ban Na Ngà, chaque unité en mesure d’appuyer les voisines, ainsi qu’il avait déjà procédé à Tu Lê. En couverture de son dispositif, il envoya la 6e C.I.P. de « Bernard » Magnillat, éclairée un kilomètre en avant par le commando du sous-lieutenant Ferrari, chargé de « baliser » l’avance ennemie. Maintenant, Bigeard connaissait son adversaire, il s’agissait du Régiment 174, de la Division 308, l’une des plus solides du corps de bataille ennemi.

Un peu avant l’aube du lendemain, Ferrari accrocha l’avant-garde ennemie, puis, selon les ordres reçus, après un bref et violent engagement, il se replia. Ses poursuivants se cognèrent au gros de la 6e C.I.P. remarquablement camouflée au débouché de la vallée de la Nam Sat et furent définitivement stoppés.

En revanche, au sud de la route, Bréchignac, qui avait peut-être sous-estimé la valeur des Viets, se vit attaqué sur sa position et dut engager la totalité de son bataillon pour porter secours à ses unités malmenées qui perdirent cinq tués, onze disparus et une soixantaine de blessés.

Avec l’appui des mortiers de Bigeard, sous le parapluie de l’artillerie de Yen Chau et l’intervention de la chasse, Bréchignac réussit vers midi à se dégager, et à entamer son repli sans autre problème.

Le 3 avril, mission remplie, l’ensemble des unités du sous-groupement fut ramené à Na San où Gilles se préparait à recevoir le choc de la Division 308, dont les premiers éléments étaient signalés à proximité.

Les deux commandants ne manquèrent pas de faire loyalement le point sur l’opération « Adolphe ». Même si la valeur des deux bataillons n’était pas en cause, l’avantage était nettement en faveur du 6e B.P.C. Bréchignac l’admit sportivement, et médita la leçon. Quant à Bigeard, s’il se garda d’en tirer vanité, il n’était pas peu satisfait d’avoir prouvé, une fois de plus, sa supériorité manœuvrière, et la primauté de son « sens du terrain » qui étaient la marque de son originalité.



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