Baden-Powell by Philippe MAXENCE

Baden-Powell by Philippe MAXENCE

Auteur:Philippe MAXENCE [MAXENCE, Philippe]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Perrin
Publié: 2016-03-20T16:00:00+00:00


L’attaque surprise d’Eloff

Petit-fils du président Kruger, Sarel Eloff est un soldat courageux et droit. Malgré ses liens familiaux, il n’occupe pas une place importante dans la hiérarchie militaire boer. A Mafeking, il est d’ailleurs placé sous les ordres du général Snyman. Mais, homme de terrain, Eloff entend bien s’emparer de la ville. Il entretient avec Robert des relations courtoises et chevaleresques, comme l’avait fait avant lui le général Cronjé. Ayant appris l’existence du côté anglais de jeux organisés le dimanche, Eloff propose une rencontre amicale pour disputer un match de cricket, à l’extérieur de la ville. Robert décline l’invitation sous forme de boutade : un match entre Boers et Anglais se déroule déjà. L’avantage est aux Britanniques qui entendent bien le conserver. Plus tard, peut-être…

« Plus tard » arrive très vite. Le 12 mai exactement. A 4 heures du matin, Robert sent une balle frapper le bois de son lit. Immédiatement debout, heureux de n’avoir pas été atteint, il cherche à prendre la mesure de la situation. En quelques minutes, elle est devenue très précaire. A la tête de trois cents hommes, Sarel Eloff mène un assaut contre le poste de la police du Cap. Et l’incroyable se produit. Complètement surpris, les Britanniques pensent à l’arrivée de renforts. Quand ils s’aperçoivent de leur bévue, il est trop tard. Eloff tient le fort et le colonel Hore et ses hommes sont ses prisonniers. Robert s’attend à d’autres assauts, à différents points de la ville. Il faut donc réagir vite. Mais comment ? D’abord en soumettant le fort où se trouvent Eloff et ses hommes à un tir constant. Ainsi, ils ne poursuivront plus leur progression. Puis, en renforçant toutes les positions de défense pour résister aux attaques qui ne vont pas manquer d’avoir lieu. Ensuite, bluffer. Il n’y a pas d’autres solutions. Il propose d’abord aux Boers, assiégés dans le fort, de se rendre. Puis, il envoie un émissaire accompagné du drapeau blanc vers les lignes ennemies. Porteur d’un pli à l’intention de McLaren, ce messager a reçu des ordres très stricts. S’il est interrogé par les Boers, il doit répondre que beaucoup des assaillants se rendent et se constituent prisonniers. Dans sa lettre à McLaren, forcément ouverte et lue avant d’être remise à son destinataire, Robert redit la même chose. Il lui demande simplement s’il n’a pas été trop dérangé par les tirs.

Bluff et assurance de façade. En fait, la situation est inquiétante. Si le général Snyman décide de profiter de son avantage, Mafeking ne pourra pas tenir encore longtemps. On arme même les prisonniers. Mais Robert va jouer de chance, et même d’une double chance. D’abord le général Snyman n’attaque pas. C’est proprement incroyable. Toutes les conditions d’un assaut final victorieux sont pourtant réunies : des ennemis fatigués, affamés et qui se sont laissé surprendre ; un poste pris et occupé par Eloff qui n’attend que la suite de l’engagement pour pouvoir continuer à progresser. Mais Snyman, sans nouvelles précises d’Eloff, hésite, temporise et perd du temps. La partie de bluff entreprise par Robert ne le rassure pas non plus.



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