109 - Bouge ton pied que je voie la mer by Dard Frédéric

109 - Bouge ton pied que je voie la mer by Dard Frédéric

Auteur:Dard, Frédéric [San-Antonio, San-Antonio]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782265091818
Éditeur: Fleuve Noir
Publié: 1982-06-09T22:00:00+00:00


1- Je le sais, vieux nœud, qu’on devrait dire « dont elles sont affublés », mais qu’est-ce que ça peut foutre puisque tel est mon bon plaisir fureteur ?

2- Publicité entièrement gratuite, comme toujours chez moi. Je n’accepte des chèques que de mon éditeur.

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Et Pomponnette est laguche, sémillante, mistifrisée, rieuse, son cador de chiasse sur son bras potelé pavoisé par Van Cleef (sous le paillasson), Cartier, Machinchouette, tous les vaillants marchands de jonc de la 5e Avenue.

Sa frime est pochée comme des œufs en meurette, biscotte les effets retard de la drogue. Elle s’en est morflé pour un paquet d’heures, la mère, sans escale pipi.

Elle est very surprise de m’asperger icigo.

— Oh ! si je m’attendais ! Je venais juste donner un petit bonjour à Walti. Figurez-vous que je me suis endormie dans mon fauteuil, hier, en regardant la télévision, pour me réveiller il y a une heure à peine.

— Entrez, entrez ! lui dis-je, plus on est de fous, plus on rit.

Elle me précède jusqu’au livinge, salue la compagnie. Bérurier se met à loucher d’autor sur les bras de la dadame dont certaines crevardes se feraient de belles cuisses appétissantes.

— Ce toutou est amour, il dit, en avançant la main vers Azor qui, crouic, lui gloupe la paluche.

Une rangée de perles rouges frange la délicate menotte à Messire qui se rembrunit.

— Pas très social, vot’ vermine, chère maâme. Faudrait pas qu’il viendrait me chercher, autrement sinon, j’en fais une grosse tache su’ l’mur, c’qui serait dommage vu qu’il est blanc, c’mur.

La survenue inopinée de la vieille pineuse nous découd l’ambiance. Pile au moment qu’on allait se bricoler un nouveau petit Yalta, les trois, vite fait sur le gaz. Les intempestifs, c’est une pure diarrhée, moi je prétends. Les non-souhaités qui te choient sur le râble au moment où tu as école, on devrait les flanquer par la fenêtre, à condition d’habiter au moins le deuxième étage.

Mme Kaufmann se met à glousser, pire que la duchesse de Gloucester, comme quoi un valet, en lui apportant son breakfast lui a raconté elle ne sait quelle histoire de corne-diable à propos d’un météore jailli de la mer. Elle voulait savoir ce qu’en pensait Walti.

Le Noir répond en souriant qu’il va se renseigner et décroche son bavard. Il compose un numéro à toute volée. Le chien-chien continue de mater Béru à travers ses poils, d’un œil qu’on pressent salement hostile.

— Oh ! Seigneur, j’ai oublié de ranger mes bijoux ! exclame la rombiasse. Vous me gardez mon petit chéri, je reviens de suite.

Elle pose le trésor hirsute sur un fauteuil en lui recommandant d’être sage et se trisse précipitamment.

Le gars Equal jacte à présent vigoureusement dans une langue que je ne connais pas, ce qui est rare, et qui doit être un dialecte hispano-lacté, plus ou moins créole avec des racines carrées portugo-azotées.

Je visionne Béru d’un œil anxieux.

— Il me vient une angoisse, lui dis-je.

— C’est p’t’être d’ordre digestif ? soumet le Boulimique.

Au lieu de répondre, j’enquille le canon du pétard dans mon futal, gardant la main sur la crosse gaufrée, prêt à tout et principalement au reste.



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