Utopiæ 2005 by Collectif

Utopiæ 2005 by Collectif

Auteur:Collectif [Collectif]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Science-Fiction, Nouvelle(s)
ISBN: 2841723208
Éditeur: L'Atalante
Publié: 2005-10-31T22:00:00+00:00


Commentaire de l’historien

Nous sommes conscients de ce que ce texte, pris au pied de la lettre, a de confondant pour nos connaissances de l’Ordre terrestre et nul ne doit risquer le courroux de Baal en le lisant sans la plus pieuse circonspection. Il semble néanmoins nécessaire de dresser un rapide tableau des interprétations qui lui ont été données, afin que le lecteur puisse se faire une idée plus précise des conséquences qu’il pourrait entraîner.

Si l’on considère le texte comme authentique, il faut alors admettre qu’il a bien été écrit par Hamilcar, le père d’Hannibal le Grand. Il faut considérer également comme vrai qu’il a rédigé la lettre après sa mort, ce qui aurait pour conséquence directe de confirmer l’existence d’une vie ultérieure et donnerait alors un témoignage précis de la Terre de nos Ancêtres. C’est en tout cas le point de vue défendu par Saorann Ap Ceorn, de la thésian de Catuvellaunan (Ynys Yr Afallon), ainsi que par le mahatma Kalyanamalla d’Hyderabad (Hinduraj).

Mais, si Saorann Ap Ceorn réserve toujours son jugement sur ce qu’il est convenu d’appeler « le récit de Pûl », Kalyanamalla va plus loin en y accordant un crédit complet. D’après lui, ce récit prouverait qu’il existe un autre univers, parallèle au nôtre, dans lequel Carthage aurait été détruite par Rome et non l’inverse. D’après les études menées par le sage hindou, le récit de Pûl est en effet assez conforme à ce qu’aurait pu être cette histoire. Mais si l’absolue prise de pouvoir par Rome semble historiquement plausible après la défaite de Carthage, Kalyanamalla admet lui-même que dérouler l’enchaînement des événements jusqu’au 61e siècle relève du mysticisme ou, selon notre vocabulaire gallisien, de la divination.

On aurait tort toutefois de penser que l’interprétation de ces deux historiens, sans conteste les plus grands spécialistes du texte, n’est pas sujette à caution. La plupart des autres sages, profondément choqués qu’on attribue foi à un document dont l’existence même est offensante pour la Connaissance, n’ont pas manqué d’en relever le but politique. Pour Kalyanamalla, en effet, ce récit révélerait le danger des batailles de conquête et, plus encore, celui des traités iniques imposés par un pays à un autre (en particulier les passages concernant l’invasion de l’Atlantide et le traité de l’Avras). On voit donc bien le mouvement de sympathie que ces déclarations pourraient susciter à l’égard des adversaires de la capitulation de Bombay. De plus, les détenteurs de la Connaissance sont ici Pûl et Piter Jayrus Phrigaît. Ils semblent être tous deux afalloniens. Il n’est pas douteux que le point de vue de Saorann Ap Ceorn vise à replacer son pays dans le dialogue des peuples : Arthur VII, roi d’Afallon, a déjà demandé une révision des routes à Trois-Mâts sur l’océan Icinien.

On ne sera donc pas surpris d’apprendre que, parmi les détracteurs du texte, le plus virulent soit Ishtaar Omasiv de Verokt (Littorn). Selon lui, la matière sur laquelle le texte a été tracé suffit à elle seule à démontrer qu’il s’agit de sorcellerie et qu’à ce titre le document doit être brûlé ainsi que le veut la loi de Baal.



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