Une proie mortelle by John Sandford

Une proie mortelle by John Sandford

Auteur:John Sandford [Sandford, John]
La langue: fra
Format: epub
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00


Levy vivait dans une rue semi-privée, à quatre pâtés de maisons du Black Lantern, dans un gros bloc de briques noires avec une entrée en marbre et un garage aménagé dans une dépendance que l’on apercevait à l’arrière-plan. À l’entrée de la rue, des panneaux interdisaient aux non-résidants de se garer. L’autre issue était fermée à la circulation par une grille en fer forgé.

Ils avaient choisi de débarquer sans prévenir. L’agent à la tête du groupe chargé de la surveillance de Levy avait appelé Mallard à la fin du repas pour lui signaler que le banquier était rentré.

— Il a peur. Il est toujours accompagné du même type, sans doute un garde du corps. Il a garé sa voiture directement dans le garage, et le garde du corps a couru jusqu’à la maison principale tandis que quelqu’un venait à sa rencontre. Puis Levy s’est précipité jusqu’à la maison pendant que son acolyte attendait à la porte.

— Il est donc absolument certain que personne ne se dissimule dans les dépendances, dit Lucas.

— D’après nos gars, la maison et le garage sont truffés de micros.

— Bon. En tout cas, on est certains qu’il est chez lui. Vu les circonstances, je le vois mal aller faire la tournée des bars, ironisa Andreno.

Ils se rendirent tranquillement à pied chez Levy, et en profitèrent pour admirer les maisons au passage. Devant les fenêtres éclairées, les gens déambulaient dans leurs demeures. Si Rinker se trouvait dans l’une de celles qui donnaient chez Levy, côté cour ou côté jardin, elle aurait du mal à en sortir, songea Lucas.

— Plus tard, dit-il à haute voix, il faudrait que vos gars fassent du porte-à-porte pour s’assurer que Clara ne retient personne en otage dans une des ces résidences.

— Nous n’y manquerons pas, répondit Mallard.

À l’entrée de la rue où habitait Levy, ils franchirent une grille en fer forgé qu’ils refermèrent derrière eux. Aussitôt, un homme en costume descendit d’une voiture qui se trouvait là et s’avança vers eux. Il portait un chapeau de paille.

— Salut, Louis.

— Bonsoir, David. Je vous présente David Homburg, dit Mallard à Lucas et Andreno.

Puis il revint à son collègue.

— Bon, on y va – vous, moi, Malone, Lucas et… euh… M. Andreno, je suppose.

— Je ne manquerais ça pour rien au monde, répliqua aussitôt Andreno.

Mallard demanda à Homburg de laisser deux guetteurs devant la maison de Levy, et deux derrière, tandis que les autres agents chargés de filer le banquier iraient frapper aux portes. Homburg retourna à sa voiture et communiqua les instructions par radio avant de les rejoindre.

— On est parés.

— Parfait, dit Mallard.



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