La glace noire by Connelly Michael

La glace noire by Connelly Michael

Auteur:Connelly,Michael [Connelly,Michael]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
Éditeur: Seuil
Publié: 2012-02-12T10:13:03+00:00


18

L’immeuble où avait vécu Cal Moore était un bâtiment de deux étages qui faisait saillie dans Franklin, un peu à la manière des taxis sur le trottoir de l’aéroport. Il comptait parmi les nombreuses constructions en stuc de l’après-guerre qui bordaient les rues du quartier. L’endroit s’appelait Les Fontaines, mais celles-ci avaient été remplies de terre et transformées en bacs à fleurs. Non loin de là se dressait la grande maison ancienne qui servait de quartier général à l’Eglise de Scientologie, néon blanc de l’enseigne projetant une étrange lueur sur le trottoir où se trouvait Bosch. Heureusement, il était presque 22 heures et personne ne risquait de venir lui proposer un test de personnalité. Il resta là une demi-heure, à fumer et observer l’immeuble de Moore avant de se décider à y entrer par effraction.

La résidence n’était pas surveillée. Bosch força la serrure du portail à l’aide du couteau à beurre qu’il conservait avec ses crochets dans la boîte à gants de la Caprice. La seconde porte, celle qui donnait dans le hall, ne lui posa aucun problème : elle avait besoin d’être huilée et ne fermait pas complètement. Bosch entra dans l’immeuble et parcourut la liste des locataires : il découvrit le nom de Moore en face du chiffre 7. au deuxième étage.

L’appartement se trouvait au bout d’un couloir qui traversait tout l’étage. Arrivé devant la porte, Harry découvrit le scellé autocollant de la police fixé en travers du chambranle. Il le découpa avec le petit canif attaché à son porte-clefs et s’agenouilla pour examiner la serrure.

Il y avait deux autres appartements à l’étage. Aucun écho de téléviseur, aucun bruit de conversation ne lui parvenait. L’éclairage du couloir était suffisant, il n’eut pas besoin de sa lampe-torche. La porte de Moore était munie d’un simple verrou à gorges standard. A l’aide d’un crochet incurvé et d’un peigne en dents de scie, il le fit sauter en moins de deux minutes.

Sa main enveloppée d’un mouchoir posée sur la poignée, prêt à ouvrir la porte, il se demanda une fois de plus s’il était prudent de pénétrer dans cet appartement. Si jamais Irving ou Pounds venaient à l’apprendre, il se retrouverait à patrouiller dans les rues avant même le 1er janvier. Après avoir jeté un dernier coup d’œil dans le couloir, il tourna la poignée et poussa la porte. Il fallait qu’il entre. Apparemment, tout le monde se fichait de ce qui était arrivé à Cal Moore, et ce n’était pas plus mal. Mais Bosch, lui, ne s’en fichait pas. Pour une raison qu’il espérait trouver entre ces murs.

Une fois à l’intérieur, il referma et verrouilla la porte. Il resta immobile quelques instants, le temps que ses yeux s’habituent à l’obscurité. L’appartement sentait le moisi ; la seule lumière provenait du néon bleu et blanc de l’Eglise de Scientologie et filtrait à travers les voilages de la fenêtre du salon. Bosch s’avança dans la pièce et alluma la lampe posée sur une table basse au bout d’un vieux canapé avachi. La lumière dévoila un décor qui n’avait sans doute pas changé depuis vingt ans.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.