Star Trek : Autobiographie de Jean-Luc Picard by David A. Goodman

Auteur:David A. Goodman [Goodman, David A.]
La langue: fra
Format: epub
Tags: FICTION / Science-fiction
ISBN: 9782376972969
Éditeur: Ynnis Éditions
Publié: 2022-01-25T00:00:00+00:00

« Capitaine sur la passerelle », annonça Black à mon arrivée.

Nous étions le lendemain matin, et Black avait reçu mon ordre de transfert de commandement. Le temps que j’arrive, tout l’équipage était au courant. J’avais reçu des salutations chaleureuses et des poignées de main tout le long du chemin entre la salle des transporteurs et la passerelle.

Crusher était à la console de pilotage, Cheva aux opérations. Vigo, anciennement à la salle des torpilles, était devenu l’officier de sécurité et opérateur des armements sur la passerelle. Scully, lui, était à la console d’ingénierie. Et bien que Black n’eût toujours pas été promu commandant en second, je lui avais obtenu une promotion de grade, et il semblait satisfait.

En descendant du turboélévateur, je fus salué par des applaudissements qui me firent éclater de rire. Je regardai autour de moi. La maintenance effectuée sur le vaisseau lui avait donné une vie nouvelle. À moins que je ne le visse d’un œil nouveau. Comment savoir ?

« Numéro Un, au rapport.

— La capitainerie nous autorise à partir, répondit Crusher. Tous les postes sont parés à la manœuvre. »

Cela me prit par surprise. Je devais retrouver Jenice à midi à Paris. Il était pour l’instant dix heures, heure locale. J’aurais pu retarder notre départ de trois heures. Personne n’aurait su pourquoi, personne ne m’aurait posé de question.

J’allais ordonner ce report… mais m’interrompis. Je m’imaginai la revoir, et lui dire adieu. Elle comprendrait, elle me laisserait partir. Je devais aller la voir, mais dans ce cas…

« Quels sont vos ordres, commandant ? » demanda Crusher.

J’étais déchiré. Je ressentais le besoin de retarder notre départ pour aller voir Jenice. Et à ce moment, je vis les choses différemment : j’avais cru que je voulais revenir ici, sur cette passerelle, mais le sourire de Jenice, ses yeux, sa présence dans mon esprit diminuaient l’attrait de mon vaisseau. Nous commencions à peine notre histoire, mais Jenice incarnait l’amour, l’affection et le désir. Cette machine, ma « régulière », n’était pas à la hauteur. Si j’allais la voir, Jenice me laisserait peut-être partir. Mais, face à face, aurais-je le courage de la quitter ?

« Paré au départ », annonçai-je.

Je ne pouvais pas lui dire adieu. Je voulais ma carrière.

Comme j’étais lâche !

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