Retour à Langoz’vraz ? (French Edition) by Pailler François-Marie

Retour à Langoz’vraz ? (French Edition) by Pailler François-Marie

Auteur:Pailler, François-Marie [Pailler, François-Marie]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Le Lys Bleu Éditions
Publié: 2023-01-24T23:00:00+00:00


Quand la vie se charge du reste

Jeanne avait apporté au couple la joie d’avoir un garçon et une fille et dans la mentalité demeurée très paysanne de Jacques qu’il avait transmise à Émilie, ils avaient ainsi assuré leur succession. Un garçon pour prendre la suite du père comme on disait ici et une fille qui se marierait à un agriculteur du coin, peut-être un des fils ou petits fils de celui qui louait les terres agricoles autour de Kerbreden. 33 hectares, il y avait de quoi faire pensait Jacques s’il n’accédait pas à l’idée d’en faire un parcours de golf 9Trous compacté.

Tous les matins, lorsqu’il arrivait dans la cuisine sur ses chaussettes en se grattant la tête, Jacques réfléchissait à l’avenir… Émilie l’attendait, avait préparé le petit-déjeuner et courtement vêtue dans une nuisette, elle lui donnait un baiser affectueux. Les enfants dormaient encore et Jacques profitait de cette tranquillité parentale pour passer une bonne main sous la nuisette et caresser la poitrine ou le ventre de son épouse en la remerciant du bon petit-déjeuner qu’elle lui avait préparé.

Depuis quatre ans maintenant qu’ils étaient arrivés à Kerbreden, très peu de nuages avaient assombri l’entente de leur couple, ils tiraient toujours la charrette dans le même sens et ne prenaient que des décisions concertées. Tout à l’heure, Émilie mettrait les enfants dans le 4/4 pour les amener à l’école Saint-Jaoua pour 8 h 30. Et puis, aujourd’hui, c’était le marché à Ploudal’ et elle irait vendre ses fleurs après avoir approvisionné les deux fleuristes locaux qui se ravissaient de son accent légèrement chantant.

Demain, elle avait un groupe de 12 Anglais qui, sur le chemin du Folgoët, avaient réservé par téléphone et elle avait demandé à l’historien local Louis Pratividec de venir leur parler de l’histoire de Plouvien.

Jacques, lui, avait rendez-vous avec Bernard pour la remise en état du minigolf qui était inondé à la moindre pluie et qui avait vu une horde de taupes le ravager. Après, il y avait la visite du vétérinaire de Plouzané qui était programmée. Ariane boitait depuis quelques jours et on lui avait dit au village que ce pourrait peut-être bien être la « fourbe ». Il y avait aussi un des cinq poneys, Ulys, qui se mettait à tousser quand on lui demandait de courir.

Quand ils se retrouvaient le soir sur le canapé et que les enfants s’étaient endormis, Émilie et Jacques faisaient souvent le bilan de leurs quatre premières années d’exploitation. Il y avait bien eu la serre qui s’était envolée au cours d’une nuit d’orage, cette mère sanglier et ses sept marcassins qui étaient venus ravager le minigolf à la recherche de vers et de racines pour se nourrir, cet hélicoptère du SAMU qui cherchait à atterrir en urgence et qui avait effrayé les chevaux et les poneys qui étaient dans l’écurie et s’étaient échappés cassant tout sur leur passage, mais ce soir, Émilie raconterait à Jacques ce qu’elle entendait de plus en plus souvent à l’école : « Tiens, voilà les enfants du



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