Quart mortel by Cussler Clive

Auteur:Cussler, Clive [Cussler, Clive]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Thriller
ISBN: 9782246711414
Éditeur: B. Grasset
Publié: 2005-01-01T23:00:00+00:00

Chapitre 15

Lorsque les pneus du Jumbo touchèrent en crissant le tarmac, à l’aéroport de Zurich, Juan Cabrillo avait arrêté son plan. Mais il devait bien admettre qu’il n’en avait jamais conçu d’aussi insensé. Compte tenu des paramètres à prendre en compte et des contraintes de temps, son instinct lui disait pourtant qu’il n’avait pas d’autre voie que d’adopter cette solution complètement folle.

Il avait passé le plus clair de son temps au téléphone avec l’Oregon au cours de ce vol depuis Tokyo, sur une liaison sécurisée. Max Hanley avait envoyé en Suisse les gars dont il avait besoin, ainsi que l’équipement. L’Oregon se dirigeait à la vitesse maximale vers Taipeh, mouillage le plus proche à disposer d’un aéroport international. Interrompre la surveillance du Maus était un pari, mais soigneusement calculé. À quatre nœuds, Juan était sûr que ses hommes arriveraient à retrouver le dock. Max et lui estimaient qu’ils seraient hors de vue pendant moins d’une journée, pas plus, à supposer qu’ils ne connaissent aucun ennui à Taiwan. Juan avait pris contact avec le capitaine du port, un vieux copain, pour s’en assurer.

Il leur faudrait trouver en Suisse le matériel qui ne pouvait pas franchir la douane, mais Juan jugeait que ce ne serait pas un problème. Grâce à son passage à la CIA, il avait une foule de contacts à Zurich et dans ses environs, et ils n’avaient besoin que de deux pistolets, ils pouvaient fabriquer eux-mêmes leurs explosifs avec des produits de droguerie. Tout le reste, on pouvait le louer ou l’acheter.

Comme son équipe ne devait arriver que vingt-quatre heures après lui, sa première priorité était de trouver une maison sûre et de reconnaître l’itinéraire entre Regensdorf et le tribunal situé en ville.

Vingt minutes après avoir passé la douane, il était au volant d’un 4x4 Mercedes ML-500. Il n’aurait sans doute pas besoin des capacités tout-terrain de sa voiture, mais elle passait assez inaperçue dans cette ville aisée et elle était équipée d’un navigateur GPS. C’était une belle matinée de printemps, il avait donc baissé les vitres et ouvert le toit.

S’il n’aimait guère Tokyo, Cabrillo aimait bien Zurich, avec son mélange harmonieux de neuf et d’ancien. L’architecture moderne côtoyait le baroque, mais sans qu’ils se portent mutuellement ombrage, dans une sorte d’harmonie paisible. C’est ici qu’il avait couché pour la première fois avec un contact, lorsqu’il travaillait pour la CIA. C’était une petite employée de l’ambassade de Russie, elle ne risquait guère de lui fournir des renseignements dignes d’intérêt, mais Juan n’avait pas pour autant l’impression d’être un James Bond. Ces souvenirs le firent sourire. Il emprunta le boulevard circulaire avant de prendre la sortie qui conduisait à la prison. La maison qu’il cherchait attendrait, il fallait qu’il trouve d’abord le meilleur endroit possible pour ce qu’il avait en tête.

Juste avant d’arriver à la prison, Juan se ravisa et revint en ville. Inutile de montrer sa voiture aux gardes de faction à l’entrée, car il risquait d’être obligé de faire plusieurs fois le trajet pour déterminer à quel endroit son équipe allait devoir préparer le terrain.

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