Orcs - 01 - la compagnie de la foudre by Nicholls Stan

Auteur:Nicholls Stan [Stan, Nicholls]
La langue: fra
Format: epub
Tags: - Divers
Publié: 2011-04-24T22:00:00+00:00

CHAPITRE 14

Sous le regard des orcs silencieux, Stryke découpa le sceau du cylindre avec la pointe d’un couteau. Puis il souleva le couvercle. Une odeur de renfermé s’échappa de l’artefact.

Stryke introduisit deux doigts malhabiles dans le cylindre et, au terme d’efforts patauds, réussit à en extraire un parchemin roulé, fragile et jauni par les ans. Il le tendit à Mobbs, qui le prit avec un mélange d’avidité et de respect.

Stryke secoua le cylindre, qui émit un bruit sourd. Il le porta à son œil.

— Il y a quelque chose dedans, s’étonna-t-il.

Il frappa l’ouverture contre le plat de sa paume.

Un objet glissa dans sa main.

Il s’agissait d’une sphère entourée par sept pointes de longueur variable, le tout ayant la couleur sablonneuse d’un bois clair poli.

Stryke le saisit entre le pouce et l’index pour l’examiner. L’objet était bien plus lourd qu’il n’en avait l’air…

— On dirait une étoile, commenta Coilla. Ou un jouet d’enfant.

Stryke dut admettre qu’elle avait raison. On aurait bien dit la représentation grossière d’une étoile.

Mobbs avait déroulé le parchemin sur ses genoux mais il ne lui prêtait aucune attention. Bouche bée, il observait l’objet.

— En quoi est-il ? demanda Alfray.

Stryke lui passa l’étoile.

— Je ne connais pas cette matière, annonça le médecin. Ni du bois ni de l’os.

Jup prit à son tour l’objet

— Il ne pourrait pas avoir été taillé dans de la pierre, vu son poids ?

— Une pierre précieuse ? demanda Haskeer, la cupidité prenant le pas sur le ressentiment. Un joyau ?

Stryke récupéra sa découverte.

— Je ne crois pas.

Il serra l’étoile dans son poing, doucement d’abord, puis en augmentant la pression.

— En tout cas, c’est solide.

— À quel point ? Fais-moi voir ça.

Haskeer s’empara de l’étoile, la porta à sa bouche et mordit dedans. Un craquement retentit. L’orc grimaça de douleur et cracha une dent ensanglantée.

— Et berde ! jura-t-il.

Stryke lui arracha l’étoile et l’essuya sur son pantalon. Puis il l’inspecta : pas la moindre trace.

— Sacrément coriace, pour que tes crocs ne lui fassent pas la moindre impression, commenta-t-il.

Le reste de l’unité ricana. Haskeer foudroya les guerriers du regard.

L’attention de Mobbs était partagée entre l’objet et le parchemin. Il tournait la tête de l’un à l’autre sans parvenir à se décider.

— Alors, érudit, qu’en dis-tu ? demanda Stryke.

— Je crois… Je crois que c’est… (les mains du vieux gremlin tremblaient)… ce que j’espérais.

— Ne fais pas tant de mystères, ordonna Coilla. Explique-nous !

Mobbs désigna le parchemin.

— Il est rédigé dans un langage si ancien et si obscur que j’ai du mal à le comprendre.

— As-tu pu en déchiffrer une partie ?

— Pour l’instant, des fragments… Mais qui confirment mes soupçons. (Le gremlin jubilait.) Cet objet… (il désigna l’étoile dans les mains de Stryke)… est une instrumentalité.

— Une quoi ? grogna Haskeer en se tamponnant la bouche avec sa manche.

Stryke fit passer l’étoile à Mobbs, qui s’en empara avidement.

— Une instrumentalité, un mot de la langue ancienne. La preuve concrète de la réalité de ce que nous avons toujours pris pour un mythe. Selon la légende, elle aurait appartenu à Vermegram.

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