Mon Ange Gardien by James Julie

Auteur:James Julie [Julie, James]
La langue: eng
Format: epub
Tags: sentimental
Éditeur: J'ai lu
Publié: 2011-08-07T10:04:50+00:00

Debout devant le réfrigérateur, Cameron essayait de caser les plateaux de restes de fromages, de fruits et de truffes. Jolene, la cousine d’Amy, sortit de derrière la porte du frigo.

— Alors ? Quand est-ce que le strip-teaseur est censé arriver ?

— Je te l’ai déjà dit, répondit Cameron en secouant la tête. Pas de strip-teaseur au menu de la soirée.

Elle avait parlé à voix basse, car si jamais Amy entendait ne serait-ce que le mot «strip-teaseur », elle ne donnait pas cher de sa peau. Amy lui avait remis une liste d’activités acceptables pour un enterrement de vie de jeune fille, et aucun homme à poil n’y figurait.

Mélanie, l’autre cousine d’Amy, montra à son tour le bout de son nez derrière la porte du frigo. Rien d’étonnant à cela, ces deux-là étaient inséparables. Quand on en voyait une, on pouvait être sûr que l’autre rôdait dans les parages.

— Nous pensions que tu disais ça pour qu’Amy ne se doute de rien, dit Mélanie.

Cameron avait remarqué que chaque fois qu’elles étaient mécontentes, les cousines avaient une curieuse manière passive-agressive d’employer le «nous » collectif.

— Oui, nous croyions que tu jouais la comédie pour faire la surprise à tout le monde, renchérit Jolene.

— Si c’était une question d’argent, nous aurions été ravies de payer, assura Mélanie.

Cameron se mordit la langue. Ah, dès qu’on parlait d’homme à poil, elles étaient prêtes à donner de leur temps et de leur argent. Deux choses dont elles n’avaient pas vraiment été prodigues jusque-là. Mais au nom de l’esprit de camaraderie des demoiselles d’honneur, elle plaqua un sourire sur ses lèvres.

— Ce n’est pas une question d’argent. J’ai promis à Amy qu’il n’y aurait pas de strip-teaseur. Désolée.

En échange, Amy lui avait promis la même chose si jamais elle se mariait un jour, ce qui semblait mal parti, étant donné qu’elle n’avait (a) ni de petit ami et (b) ni de perspectives d’en avoir. À vrai dire, elle filait un mauvais coton en ce moment. D’abord Max qui lui posait des lapins, et ensuite l’espèce de pseudo-baiser bizarre avec Jack sur le pas de sa porte.

C’était le stress post-traumatique, avait-elle décidé. À coup sûr. Après tout, elle avait été témoin auditif d’un meurtre. Dans ces circonstances, il était normal de se comporter de manière étrange, voire imprévisible.

Amy pénétra dans la cuisine.

— Il y a quelqu’un pour toi à la porte, Cameron. Un homme.

Les deux cousines échangèrent un regard gourmand, l’œil soudain luisant : leur en-cas venait d’arriver !

Amy pointa sur Cameron un index accusateur.

— Tu m’avais promis. Si c’est ce que je pense, sache que tu me le paieras très cher quand viendra ton tour.

Cameron lui sourit.

— Du calme, c’est sans doute le chauffeur qui vient nous avertir que la limousine est arrivée, répondit-elle en passant près d’elle pour aller ouvrir.

Amy la suivit, puis bifurqua soudain à gauche et se rua dans l’escalier.

— Sérieusement, Amy... il n’y a pas de strip-teaseur, cria Cameron en riant.

— Je vais juste retoucher mon maquillage, lança Amy depuis l’étage.

Cameron colla l’œil au judas, puis ouvrit la porte, étonnée.

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