Luke Stone T2 Prestation de Serment by Jack Mars

Auteur:Jack Mars [Mars, Jack]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Unknown
Publié: 2020-04-03T00:00:00+00:00

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« Ta Mercedes ne te suffisait pas ? » dit James Shouberty.

Le soleil commençait à baisser vers l’Ouest et c’était comme s’il parlait au grand astre doré. Il était assis à l’intérieur du cockpit, avec le ciel tout autour de lui. Il était seul. Il pouvait tout aussi bien parler au soleil. Ou parler à Dieu.

Il parlait souvent comme ça quand il était dans le cockpit. Mais il le faisait aussi en voiture, ou seul chez lui. Quand il n’y avait personne autour, et c’était souvent le cas, il se lançait dans des diatribes et des vociférations. Il n’était même pas vraiment sûr de savoir à qui il parlait. Sûrement aux bourges. Aux bourges et à leur style de vie.

« Tes colliers en or ne te suffisaient pas ? » leur demandait-il. « Ni ton fonds de placement ? Ni ta vodka et ton cognac ? Ni tes débauches ? »

Il volait à trois cents mètres d’altitude et se dirigeait vers le Sud-ouest, le long des plages de l’île de Palms et de celle de Sullivan, des endroits qu’il avait très souvent pulvérisés. En général, il déversait le produit à environ trente mètres au-dessus des arbres et pulvérisait les marécages denses juste derrière les dunes. Les moustiques adoraient se reproduire à cet endroit-là.

Quelques personnes se baladaient sur la plage. Mais pas suffisamment. Pas assez de personnes. Les marchands de chameaux, ceux qui vénéraient un faux dieu, lui avaient dit de larguer le produit dans une zone bondée de gens. C’est comme ça que ça ferait le plus de dégâts. C’est comme ça que le virus se propagerait le mieux.

James était fan de l’idée de génocide et il avait écrit un blog anonyme à ce sujet. Ses employeurs n’avaient jamais été au courant. Sa famille non plus – de tout façon, il ne leur parlait jamais. La police et le FBI ne l’avaient jamais ennuyé à ce sujet – après tout, ça faisait partie de la liberté d’expression de parler d’extermination et de destruction en masse. Ça faisait partie de la liberté d’expression de décrire en détails ses phantasmes de destruction globale pour quelques centaines de personnes par mois. Et c’était le pays de la liberté d’expression, non ? Bien sûr que ça l’était.

Peu de personnes l’avaient contacté en rapport avec ce blog. Et les marchands de chameaux en faisaient partie. Ils étaient curieux à son sujet. Il était Américain mais de quelle partie des États-Unis ? Pourquoi faisait-il référence au fait de voler et à propager la mort depuis les cieux ? À exterminer des populations depuis le ciel ?

Est-ce qu’il était vraiment pilote ?

Oh oui, sans aucun doute.

Est-ce qu’il savait vraiment comment propager la mort depuis le ciel ?

Sur des moustiques, oui.

Est-ce qu’il était aussi intéressé qu’il le disait d’exterminer la race humaine ?

Plus que vous ne pourriez l’imaginer.

Il avait fini par rencontrer un de ces marchands de chameaux deux semaines plus tôt. Ça faisait déjà cinq mois qu’ils communiquaient sur internet. Mais il prit tout de même ses précautions.

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